Selon une étude du groupe énergétique français Engie, d’ici le milieu de ce siècle, il restera encore dix pour cent d’électricité issue de l’énergie nucléaire en Europe. Le fournisseur d’électricité et de gaz voit une grande place aux gaz sans CO2.
Engie a calculé des scénarios pour rendre l’Europe neutre sur le plan climatique d’ici 2050, non seulement pour le secteur électrique, mais pour l’ensemble de la société. Les énergies renouvelables sont essentielles, montre l’étude, pour rendre la transition énergétique aussi rentable que possible.
Par exemple, 90 pour cent de l’électricité devrait être produite à partir d’énergies renouvelables d’ici le milieu de ce siècle. Cela signifie une multiplication par six par rapport à aujourd’hui. Tout retard dans le développement des énergies renouvelables pourrait coûter à l’Europe des milliards par an.
La part de l’électricité produite à partir de l’énergie nucléaire diminue ainsi de 20 à 10 % dans les quinze pays européens étudiés par Engie. Ceci est basé sur toutes les centrales nucléaires qui sont actuellement incluses dans les plans nationaux des États membres ; ni plus ni moins. Pour la France par exemple, il s’agit de quatorze nouvelles centrales d’ici 2050.
Engie s’empresse de souligner que l’étude reflète un scénario européen et ne reflète pas les projets de l’entreprise elle-même. L’entreprise souhaite depuis un certain temps se débarrasser de l’énergie nucléaire. Ce n’est qu’après de longues négociations qu’elle a accepté de maintenir ouvertes deux centrales nucléaires supplémentaires en Belgique.
Hydrogène
Une part d’environ 90 pour cent d’énergies renouvelables pour la production d’électricité a également ressorti d’autres études, par exemple de l’Agence internationale de l’énergie. Engie s’intéresse également à d’autres secteurs qui doivent se décarboner, comme l’industrie et les transports.
Cela laisse également une grande place aux gaz sans CO2, comme l’hydrogène. Par exemple, l’entreprise souhaite un réseau de pipelines pour l’hydrogène à travers l’Europe. Engie, lui-même fournisseur de gaz, prône également les pompes à chaleur hybrides, qui sont des pompes à chaleur associées à une chaudière à gaz. Le raisonnement est que faire fonctionner les maisons uniquement avec des pompes à chaleur ordinaires pourrait surcharger le réseau électrique à des moments critiques.
Outre une transition énergétique accélérée, selon Engie, il faut également beaucoup plus de flexibilité dans le réseau énergétique, afin qu’il puisse absorber plus facilement les fluctuations du vent et du soleil. Cela peut être fait, par exemple, avec des parcs de batteries ou des voitures électriques qui peuvent fournir de l’électricité au réseau lorsqu’elles ne conduisent pas.
2023-09-21 19:20:06
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