Lorsque la crise financière a ruiné son entreprise, Sophie Lavaud s’est tournée vers les plus hautes montagnes. Elle poursuit son grand objectif, que seules trois femmes ont atteint, avec le même dévouement que lorsqu’elle était petite, le rêve d’une carrière de ballerine.
Rue dans le canton de Fribourg, le dernier soir de février. C’est une grande salle paroissiale pour un petit village, et elle est presque pleine. Sophie Lavaud donne une conférence, “K2 – un rêve, un projet, un sommet”. Lavaud, 54 ans, est originaire de Genève et grimpeur de haute altitude, le K2 du Karakoram est une montagne notoire, la deuxième plus haute du monde, culminant à 8611 mètres. Lavaud raconte comment une avalanche a emporté le camp III lors de sa première expédition sur le plus difficile des huit mille en 2016. Comment elle est revenue au K2 en 2018 et a été la première Suissesse à atteindre le sommet, 1400 mètres de dénivelé positif et 3600 mètres de dénivelé positif d’une traite, 39 heures sans dormir.