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Émigrer dans des conditions extrêmes et santé mentale – La santé mentale dans les moments difficiles

Émigrer dans des conditions extrêmes et santé mentale – La santé mentale dans les moments difficiles

2014-09-15 00:16:04

Ces dernières années, nous constatons que les conditions dans lesquelles la migration est vécue se dégradent radicalement. Sauf pour les riches, pour qui il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de frontières, pour une partie croissante de la population de la planète, les frontières sont de plus en plus fermées, les murs toujours plus hauts.

Or, dans un modèle social fortement déshumanisé, presque toujours lorsqu’il est question de migration, il est fait référence à ses aspects économiques, sociologiques et démographiques, mais il ne faut pas oublier l’énorme souffrance personnelle et psychologique associée à ces clôtures, ces murs : la séparation forcée d’avec les proches qui suppose une rupture de l’instinct d’attachement, l’absence radicale d’opportunités, la lutte pour la survie (où manger, où trouver un toit pour dormir), la peur, la terreur qui se vit dans les voyages migratoires ( rendus visibles uniquement sur les bateaux), menaces de mafias ou arrestation et expulsion, absence de défense par manque de droits, etc.

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Mais en plus, ces situations sont vécues de longue date, sont chroniques et s’accompagnent du sentiment que l’individu ne peut pas changer sa situation quoi qu’il fasse (l’impuissance apprise de Seligman) ainsi que de forts déficits dans les réseaux de soutien social (l’impuissance de Coleman capital social) …… Le simple fait de fermer les yeux un instant et de se mettre à la place de ces gens produit un énorme frisson.

Il est évident que l’expérience prolongée de situations de stress aussi intenses affecte profondément la personnalité du sujet, donnant lieu à un large éventail de symptômes. Mais il est très important de souligner que dans la plupart des cas ce deuil migratoire extrême vécu par les immigrés ne donne pas lieu à un trouble mental, mais à une souffrance psychologique réactive que j’ai appelée en 2002 “Le Syndrome d’Ulysse”.

Je crois qu’il est important face à cette souffrance intense, d’une part de ne pas banaliser ce tableau, considérant qu’ils n’ont rien à se reprocher (la dangereuse banalisation du mal que pointait Hanna Arendt), ni d’autre part de médicaliser, considérant que ces immigrés souffrent d’une maladie mentale.

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C’est sur ce sujet, si pertinent dans notre monde d’aujourd’hui, que nous organisons jeudi prochain, le 18 septembre à Madrid, à l’Université de Comillas, le Congrès « Émigrer dans des situations extrêmes et santé mentale »

Il est important de souligner que ce congrès sera retransmis en direct en streaming via le site internet de ce journal, le Diario Público, et nous invitons chaleureusement toute personne qui souhaite y participer activement, en apportant ses opinions où qu’elle se trouve en suivant les instructions. qui sera donnée à partir du site Web du journal

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