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Émeutes à Marseille : Les enquêtes sur les violences policières présumées s’accumulent

Émeutes à Marseille : Les enquêtes sur les violences policières présumées s’accumulent

Les enquêtes sur les violences policières présumées lors des émeutes à Marseille continuent d’augmenter. Un nouveau cas a été révélé par la presse mardi, concernant un homme de trente ans ayant subi sept fractures au visage. C’est le quatrième dossier de ce type dans la ville. Le seul décès lors de ces émeutes en France a été recensé à Marseille, où un grand nombre de blessés ont également été recensés.

Suite à la mort de Mohamed Bendriss, 27 ans, les blessures de son cousin Abdelkarim Y., 22 ans, éborgné après un tir de LBD, ainsi que les images d’Hedi, 22 ans, apparaissant à la télévision avec une partie du crâne amputée, c’est maintenant le visage d’Otman qui fait surface. Dans une interview accordée à Marsactu, il témoigne de sa difficulté à sortir de chez lui depuis l’agression dont il a été victime. Il affirme ne plus être le même depuis cet événement traumatique.

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Le 1er juillet, Otman sort d’un magasin qui a été pillé dans le quartier de La Plaine, lorsqu’il aurait été violemment interpellé par des policiers. Il a porté plainte le 19 juillet et a été convoqué deux jours plus tard par l’IGPN, la police des polices, chargée de l’enquête. Son avocat affirme que de nombreux éléments indiquent qu’il a été frappé par plusieurs personnes, entraînant une perte de connaissance et sept fractures au visage.

Un policier a été placé en garde à vue dans cette affaire. Il est soupçonné de violences en réunion avec arme, d’abus d’autorité pour faire échec à l’exécution de la loi et de menace ou acte d’intimidation en vue de déterminer une victime à ne pas déposer plainte ou à se rétracter.

Il s’agit du quatrième cas présumé de violences policières dans la deuxième ville de France lors de cet épisode d’émeutes urbaines. La ville de Marseille compte également le plus grand nombre de blessés parmi une trentaine d’enquêtes ouvertes par l’IGPN dans tout le pays.

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Cette garde à vue intervient alors qu’un policier de la brigade anticriminalité de Marseille doit être entendu par des juges d’instruction dans le cadre de l’affaire Hedi. Ce fonctionnaire avait d’abord nié son implication avant de reconnaître un tir de LBD lors d’une audience début août. Cette incarcération avait suscité une fronde au sein de la police. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a maintenu son placement en détention en raison du risque de concertation avec les trois autres policiers mis en cause.

Il est indispensable d’examiner de près les conditions dans lesquelles les missions de maintien de l’ordre sont exercées et de renforcer la formation des policiers, estime l’avocat de la victime.

Une certitude : Marseille est la seule ville à avoir enregistré un décès lors de ces émeutes en France et compte probablement le plus grand nombre de blessés parmi tous les dossiers ouverts par l’IGPN sur l’ensemble du territoire.

Une audience est prévue mercredi pour l’audition du policier en détention dans l’affaire Hedi. Il devrait confirmer sa nouvelle version lors de cet interrogatoire.

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