Rarement un politicien ou une politicienne n’a démontré une ambition aussi dévorante que la représentante républicaine de l’État de New York, Elise Stefanik. Jadis associée aux personnalités les plus puissantes de l’élite républicaine, aujourd’hui rejetée par le mouvement MAGA, allant de George W. Bush à Paul Ryan, cette diplômée de Harvard fait preuve d’un alignement total sur le trumpisme dans sa quête d’une place sur la liste présidentielle du Parti républicain en 2024. Pour calquer son discours sur celui de Donald Trump, elle a notamment qualifié d’« otages » les personnes inculpées ou condamnées en lien avec l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Il s’agit là d’un de ses revirements les plus spectaculaires.
Dans un message récent publié sur X, l’ancienne représentante républicaine du Wyoming, Liz Cheney, a rappelé que Stefanik avait publié le 6 janvier 2021 un communiqué de presse demandant que les insurgés du Capitole soient « poursuivis avec toute la rigueur de la loi ». Suite au message de Cheney, Stefanik a supprimé ce communiqué de ses archives. Malheureusement pour elle, Cheney en avait gardé une copie, qu’elle a pris un malin plaisir à diffuser sur X ce samedi :
On m’a dit qu’en réponse à mon tweet précédent, @EliseStefanik a supprimé sa déclaration du 06/01/21 – selon laquelle ceux qui ont pris d’assaut le Capitole « doivent être poursuivis dans toute la mesure de la loi ». Voici à nouveau la déclaration d’Elise. N’hésitez pas à partager. #nomorecrackpots pic.twitter.com/ChVaKPdrCg
– Liz Cheney (@Liz_Cheney) 27 janvier 2024
Ce n’était pas la première fois que Stefanik se montrait mauvaise trumpiste. Élue dans une circonscription ayant voté deux fois pour Barack Obama, elle s’est notamment opposée à la construction du mur à la frontière sud, au retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat et aux importantes baisses d’impôts souhaitées par Trump.
Celle que Cheney qualifie aujourd’hui de «crackpot» a effectué son virage trumpiste lors de la première procédure de destitution du 45e président. Cependant, les mauvaises langues disent qu’elle n’a aucune chance d’être la colistière de Trump en raison de son apparence physique. Pour utiliser l’expression de Trump, elle ne serait pas son type de femme.
(Photo Getty Images)
