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Élections présidentielles au Guatemala: Bernardo Arevalo en tête des sondages pour mettre fin à 12 ans de gouvernements de droite

Élections présidentielles au Guatemala: Bernardo Arevalo en tête des sondages pour mettre fin à 12 ans de gouvernements de droite

Les Guatémaltèques ont commencé à voter dimanche matin pour élire leur prochain président. La campagne a été marquée par les tentatives de discréditer le favori des sondages, qui s’est engagé à lutter contre la corruption.

Dimanche, les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 locales (15h00 en Suisse) et resteront ouverts jusqu’à 18h00. Les résultats partiels seront annoncés à partir de 21h00 locales lundi, mais le nouveau président prendra ses fonctions le 14 janvier 2024.

Que ce soit Bernardo Arévalo ou Sandra Torres, tous deux sociaux-démocrates, le vainqueur mettra fin à douze ans de gouvernements de droite, dont celui du président sortant Alejandro Giammattei, qui a été marqué par la répression envers les magistrats et les journalistes qui dénonçaient la corruption.

Arévalo en tête

D’après le dernier sondage mercredi, Bernardo Arévalo, âgé de 64 ans, recueille 50% des intentions de vote, loin devant Sandra Torres, âgée de 67 ans, qui obtient 32%.

Bernardo Arévalo, qualifié de manière inattendue au premier tour, incarne les espoirs d’un changement, notamment chez les jeunes qui représentent 16% des 9,4 millions d’électeurs inscrits.

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“Nous avons été les victimes des politiciens corrompus pendant des années”, a-t-il déclaré mercredi. “Voter, c’est affirmer que ce sont les Guatémaltèques qui dirigent ce pays, et non les corrompus”, a-t-il assuré.

Ce sociologue et ancien diplomate est le fils de Juan José Arévalo (1945-1951), le premier président élu démocratiquement du pays, qui a mis fin en 1945 à 13 ans de dictature de Jorge Ubico, un admirateur d’Adolf Hitler qui a imposé le travail forcé à la population maya autochtone.

Sandra Torres, candidate malheureuse à la présidence à trois reprises, est l’ancienne épouse de l’ancien président de gauche Álvaro Colom (2008-2012). Elle a axé sa campagne sur la lutte contre les gangs criminels et la pauvreté, tout en multipliant les attaques contre son adversaire, qu’elle qualifie d’étranger, car il est né en Uruguay pendant l’exil de son père.

“Nous ne pouvons pas permettre que le Guatemala tombe entre les mains de radicaux. Nous ne pouvons pas permettre que le Guatemala devienne un Venezuela ou un Cuba”, a ajouté Mme Torres, qui a également été la cible de ces accusations lors de ses deux campagnes précédentes, provenant de rivaux de droite.

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Pendant les derniers jours de la campagne, vendredi, elle a même remis en question l’impartialité du processus électoral, se disant “préoccupée par toute altération des données” dans le comptage des voix par les personnes habilitées du Tribunal suprême électoral (TSE).

Multiplication des poursuites judiciaires

“Au Guatemala, Bernardo Arévalo est considéré comme l’option de changement politique”, face à Sandra Torres qui “se positionne en défense du système traditionnel des dernières décennies”, souligne Arturo Matute, analyste à la tête de l’institut guatémaltèque Gobernalisis.

Depuis sa percée spectaculaire lors du premier tour de l’élection le 25 juin, marqué par une forte abstention et un grand nombre de bulletins nuls, le ministère public a engagé plusieurs procédures à l’encontre de Bernardo Arévalo, ce qui suscite des inquiétudes parmi les élites guatémaltèques qui le considèrent comme une menace pour leurs intérêts.

Suite à l’avis du parquet, un juge avait ordonné le 12 juillet la suspension de son parti Semilla en raison de prétendues irrégularités lors de sa création en 2017. Cette suspension a été annulée vendredi à l’unanimité par la Cour suprême, garantissant ainsi la participation du parti à l’élection présidentielle.

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Et jeudi, à trois jours du scrutin présidentiel, le procureur Rafael Curruchiche, sanctionné par Washington pour “corruption”, a annoncé des arrestations possibles de dirigeants de Semilla. La communauté internationale et les analystes considèrent les actions du ministère public comme une tentative d’écarter M. Arévalo de l’élection.

Trois décennies après la fin de sa brutale guerre civile, le pays le plus peuplé d’Amérique centrale est confronté à la pauvreté, à la violence et à la corruption, ce qui pousse chaque année des milliers de Guatémaltèques à émigrer, principalement vers les États-Unis, où vivent déjà près de trois millions de leurs compatriotes, pour la plupart de manière illégale.

Dix des 17,6 millions d’habitants du pays vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon les statistiques officielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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