Après une longue attente, les élections présidentielles en République démocratique du Congo se sont enfin clôturées jeudi soir, avec pour enjeu l’élection du président pour cinq ans. Dix-neuf candidats étaient en lice après le retrait de sept d’entre eux.
Les élections générales (présidentielle, législatives, provinciales et locales) se sont déroulées mercredi en République démocratique du Congo. Le jour J, de nombreux bureaux de vote ont ouvert en retard en raison de problèmes logistiques dans tout le pays, entraînant une prolongation du scrutin jusqu’au jeudi.
Lire aussi : ONCF : 56 millions de passagers avec un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dirhams en 2024
Au total, 19 candidats étaient en lice pour l’élection présidentielle. Le président sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019, se présente pour un second mandat aux côtés de 18 autres candidats, tandis que l’opposition a dénoncé le “chaos” et les “irrégularités” et n’a pas réussi à se mettre d’accord sur un candidat commun pour cette élection à un seul tour. Parmi les 18 candidats figurent Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols de guerre, et Martin Fayulu, candidat à la présidentielle de 2018 qui affirme que Félix Tshisekedi lui a volé sa victoire lors de ce scrutin.
Didi Manara, deuxième vice-président de la CENI, a déclaré que le vote se terminerait bien jeudi soir et que les premiers résultats partiels de l’élection présidentielle seraient publiés ce vendredi.
Le gouvernement s’est pourtant félicité du bon déroulement des élections organisées par la CENI et a salué la mobilisation et l’engagement du peuple congolais.
La campagne électorale a été particulièrement perturbée par l’insécurité dans l’est du pays, où les tensions ont atteint un pic en deux ans avec la résurgence de l’insurrection du M23, soutenue par le Rwanda. Par ailleurs, certains candidats de l’opposition ont été accusés d’être des étrangers, une arme redoutable pour les discréditer dans un pays marqué par des années de conflit.
