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Effets de l’entécavir et du fumarate de ténofovir disoproxil sur l’incidence et la gravité du COVID-19 chez les patients atteints d’hépatite B chronique | Maladies infectieuses BMC

Effets de l’entécavir et du fumarate de ténofovir disoproxil sur l’incidence et la gravité du COVID-19 chez les patients atteints d’hépatite B chronique |  Maladies infectieuses BMC

Dans cette étude, nous avons étudié l’incidence, la durée et la gravité du COVID-19 parmi 630 patients CHB recevant ETV ou TDF. Nos résultats ont montré que le traitement ETV ou TDF avait des impacts similaires sur l’incidence, la durée et la gravité du COVID-19 chez les patients CHB. Après ajustement pour tenir compte de plusieurs facteurs de confusion, les conclusions sont restées cohérentes.

Dans la présente étude, 64,3 % (405/630) des patients CHB avaient le COVID-19. La grande majorité des patients atteints de la COVID-19 ont signalé des symptômes légers et modérés, et seulement 8,4 % (34/405) ont signalé des symptômes graves. Notamment, personne n’a eu besoin d’une hospitalisation, d’une admission aux soins intensifs, d’un apport d’oxygène ou n’est décédé à cause du COVID-19. C’était très différent d’une autre étude menée dans le CHB espagnol, où l’incidence du COVID-19 était de 2,5 %, 39,3 % ont dû être hospitalisés, 18,8 % ont présenté un COVID-19 sévère et 4,3 % d’entre eux ont dû être admis en soins intensifs. 10,3 % (12/117) ont reçu une assistance respiratoire et 5,1 % (6/117) sont décédés [3]. Cet écart peut être dû aux différences dans la population étudiée, la période d’étude et les souches épidémiques. Avec la mutation continue du virus SARS-CoV-2, les souches variantes omicron étaient largement répandues et la létalité de la variante omicron était considérablement réduite. De plus en plus de personnes infectées se présentaient comme des cas non graves. Des études antérieures ont rapporté que les patients infectés par la variante omicron présentaient un risque significativement plus faible d’hospitalisation (0,2 % à 4,1 %), d’admission aux soins intensifs (0,1 % à 0,5 %) et de décès (0,46 %), par rapport à la variante delta. [20,21,22,23,24]. Dans la présente étude, nous avons évalué l’incidence, la durée et la gravité du COVID-19 parmi la population CHB en Chine pendant l’épidémie d’omicron, tandis que l’autre étude a étudié ces indices de COVID-19 au cours de la première année de l’épidémie de COVID-19. Cela pourrait expliquer l’incohérence du taux d’incidence et de la gravité du COVID-19 entre les deux études.

De plus, il convient de mentionner que même si la proportion de patients atteints de COVID-19 sévère était plus faible, nous avons constaté que le taux de COVID-19 symptomatique était encore élevé pendant l’épidémie d’omicron. Dans notre étude, le taux de patients présentant au moins un symptôme lié au COVID-19 était d’environ 90 %, et le taux correspondant pour chaque symptôme variait de 5,0 % à 77,6 %. Des études antérieures ont également rapporté que le taux de chaque symptôme (c’est-à-dire obstruction nasale, maux de tête, mal de gorge et toux, etc.) chez les patients testés positifs pour le SRAS-CoV-2 variait de 4,3 % à 76,5 % lorsque l’omicron était dominant, ce qui était similaire à nos résultats [21].

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En outre, l’incidence du COVID-19 était comparable entre les patients traités par ETV et les patients traités par TDF dans cette étude. Ce résultat a été partiellement étayé par des études antérieures, qui ont révélé que le TDF n’était pas lié à la réduction de l’incidence du COVID-19. [4,5,6,7,8,9]. Bien qu’une étude ait suggéré que les agents antiviraux, notamment le TDF et l’ETV, étaient associés à une diminution du taux de positivité du SRAS-CoV-2 [16]. Cependant, il convient de noter que dans cette dernière étude, seuls 50 patients ont reçu des médicaments antiviraux et que la taille effective de l’échantillon était petite, ce qui peut entraîner des écarts dans les résultats. De plus, nos résultats d’analyse de sous-groupes ont montré que le TDF était efficace pour réduire l’incidence du COVID-19 chez les femmes avant l’appariement des facteurs confondants, mais après l’appariement, cet effet a disparu. Cela concorde avec une autre étude prospective de cohorte multicentrique portant sur des personnes infectées par le VIH. Ils ont constaté qu’après avoir utilisé le modèle de régression ajusté de Cox, l’effet protecteur potentiel du TDF/FTC sur l’incidence du COVID-19 disparaissait. [8]. Par conséquent, sur la base des preuves de la présente étude, nous pensons que le TDF et l’ETV ont eu des impacts similaires sur l’incidence du COVID-19.

De plus, les résultats de notre étude ont montré qu’il n’y avait pas de différence significative dans la proportion de patients compliqués de symptômes causés par le COVID-19, la durée des symptômes, le score de gravité des symptômes et le degré de gravité des symptômes entre les patients traités par ETV et TDF avant et après l’appariement. . Ces résultats étaient cohérents avec les études précédentes. Dans une cohorte nationale coréenne, parmi 7 723 patients positifs au SRAS-CoV-2, 480 (6,2 %) patients ont été diagnostiqués comme étant atteints d’une forme grave du COVID-19 et 237 (3,1 %) sont décédés pendant leur hospitalisation. Et 26 (5,4 %) patients atteints d’une forme grave de COVID-19 et 12 (5,1 %) décès sont survenus chez des patients CHB. [16]. Les chercheurs ont découvert que les agents antiviraux, notamment le TDF et l’ETV, n’étaient pas associés aux conséquences cliniques graves du COVID-19. [16]. Sauf que les résultats d’un essai clinique pragmatique de phase 3, ouvert et doublement randomisé, mené auprès de 355 sujets, suggèrent que le TDF n’a aucun effet bénéfique sur les cas graves de COVID-19. [15]. Sur la base des preuves ci-dessus, nous avons considéré que l’ETV et le TDF n’affectaient pas différemment la gravité du COVID-19 chez les patients CHB.

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Il est intéressant de noter que certaines études diffèrent également de nos résultats. La raison en est peut-être la différence dans la répartition des degrés de gravité du COVID-19 parmi les sujets. La population principale évaluée dans cette étude était constituée de patients atteints de COVID-19 non sévère, alors que la plupart des études précédentes se sont concentrées sur des patients atteints de COVID-19 sévère. Par exemple, une étude de la population espagnole de CHB a identifié 117 cas de COVID-19, dont 39,3 % ont nécessité une hospitalisation et 18,8 % ont présenté une forme grave de COVID-19. [3]. Ils ont constaté que les patients ETV souffraient plus souvent d’un COVID-19 grave, nécessitaient des soins intensifs, une assistance respiratoire, étaient hospitalisés plus longtemps ou décédaient. Et le TDF peut jouer un rôle protecteur chez les patients COVID-19 atteints de CHB par rapport à l’ETV [3].La probabilité inverse du score de propension à pondérer le traitement a également montré que le TDF peut réduire de 6 fois le risque de forme grave de COVID-19. [3]. De plus, plusieurs études ont montré que, comparé à d’autres médicaments antirétroviraux, le TDF peut protéger contre les événements liés au COVID-19 tels que l’hospitalisation et l’admission en soins intensifs chez les patients séropositifs. [4,5,6,7,8,9, 25]. En résumé, les études ci-dessus suggèrent que le TDF est bénéfique en cas de forme grave du COVID-19.

Des études in silico et in vitro suggèrent que le TDF inhibe l’ARN polymérase ARN-dépendante du SRAS-CoV-2 (RdRp) [10,11,12]et le TDF plus l’emtricitabine peuvent accélérer l’élimination naturelle de la charge virale nasopharyngée du SRAS-CoV-2 [14]. De plus, le TDF diminue également la production d’interleukines-8 et d’interleukines-10, qui se sont toutes deux avérées efficaces pour réduire la gravité du COVID-19. [26]. Cependant, un ensemble complet de données in vitro ont indiqué que le ténofovir (TFV), le ténofovir alafénamide (TAF), le TDF et le FTC étaient inactifs contre le SRAS-CoV-2. [17]. Aucun de ces médicaments n’a montré d’effet anti-SARS-CoV-2 in vitro significatif à des concentrations jusqu’à 100 fois supérieures aux niveaux cliniquement pertinents. [17]. De plus, la modélisation structurelle a en outre démontré un mauvais ajustement de ces métabolites actifs des inhibiteurs de la transcriptase inverse (INTI) nucléosidiques/tides au site actif RdRp du SRAS-CoV-2 [17]. Leurs données ont indiqué qu’il est peu probable que le TDF soit un antiviral direct contre le SRAS-CoV-2. [17]. Des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour confirmer si le TDF profite au COVID-19.

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Il y a en effet certaines limites à cette étude. Premièrement, il s’agissait d’une étude transversale monocentrique, et les résultats de l’analyse de sous-groupes avec un échantillon de petite taille peuvent ne pas être peu fiables et doivent être validés dans un échantillon plus grand. Deuxièmement, l’EVA a été utilisée pour évaluer la gravité du COVID-19, qui est fortement influencée par les facteurs subjectifs des patients et peut entraîner une certaine déviation. Troisièmement, les informations biochimiques et virologiques n’ont pas été collectées dans la présente étude, nous n’avons donc pas pu évaluer la prévalence des lésions hépatiques ou rénales, ainsi que le changement des marqueurs virologiques liés au VHB au cours de l’infection au COVID-19 chez les patients CHB, ce qui justifie une enquête plus approfondie.

En conclusion, la grande majorité des patients CHB ont souffert d’une forme non grave du COVID-19 au cours de la pandémie actuelle. ETV et TDF n’ont pas affecté différemment la gravité du COVID-19 chez les patients CHB. Une conception de recherche plus parfaite est nécessaire pour explorer davantage l’impact des deux médicaments sur le COVID-19.

2023-11-30 10:38:39
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