EDF envisage de réduire sa production nucléaire à cause de la montée des températures du fleuve

EDF envisage de réduire la production de sa centrale nucléaire du Bugey (Ain) en cette fin de semaine, du fait de la température croissante du Rhône à proximité, a-t-on appris jeudi auprès de l’électricien. Ces restrictions pourraient conduire à l’arrêt d’un ou deux réacteurs sur les quatre que compte la centrale. Le fleuve atteint aussi de fortes températures aux abords de la centrale de Saint-Alban (Isère), là-encore toutefois dans les limites autorisées. Mais sur ce site, la production du seul réacteur en activité – le second étant en maintenance – ne pourra être abaissée, le gestionnaire du réseau électrique RTE ayant requis un maintien de 1.300 MW de production.

L’activité des centrales, qui pompent puis rejettent l’eau des rivières adjacentes (ou de la mer, le cas échéant), est encadrée par des limitations d’échauffement de ces cours d’eau, des seuils propres à chaque site visant à préserver la faune et l’environnement. C’est la première fois depuis le début de l’été que la production pourrait être abaissée face à la montée des températures du fleuve. A l’été 2022, deuxième plus chaud jamais mesuré après 2003, EDF avait pour la première fois bénéficié d’un régime de dérogation sur deux sites (Golfech et Le Bugey) pour continuer à produire au-delà des seuils d’échauffement.

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Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, EDF doit, parfois dès juin, ajuster sa production pour respecter les limites de rejets. Selon le groupe, depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée et de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc nucléaire. En 2022, ces pertes de production “ont été limitées” à environ 0,5 TWh (moins de 0,2% de la production annuelle). “Le suivi environnemental renforcé mis en place n’a pas mis en évidence d’impact particulier sur cette période”, assure le producteur national.
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