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ED arrête le chef de l’opposition Kavitha au milieu de questions sur l’action de l’agence et les obligations électorales

ED arrête le chef de l’opposition Kavitha au milieu de questions sur l’action de l’agence et les obligations électorales

La Direction de l’application des lois (ED) a arrêté le chef du BRS, K Kavitha, la fille de l’ancien ministre en chef du Telangana, K Chandrashekar Rao, en vertu de la loi sur la prévention du blanchiment d’argent (PMLA). L’arrestation a été effectuée dans le cadre de l’arnaque à l’alcool de Delhi, dans laquelle Kavitha a été accusé de faire partie du « South Liquor Lobby » qui a joué un rôle dans l’influence de la politique de Delhi en matière d’alcool.

L’origine du problème vient de la politique d’accises élaborée par le gouvernement de la capitale nationale de Delhi pour le commerce de l’alcool en 2021, qui a ensuite été retirée par le lieutenant-gouverneur Vinay Kumar Saxena ordonnant une enquête. Les enquêtes ont conduit à l’arrestation de Manish Sisodia, ancien vice-ministre en chef de Delhi et leader du parti Aam Aadmi (AAP).

En relation avec cette affaire, ED a également assigné Kavitha à comparaître, dans le cadre de son enquête sur la politique en matière d’alcool. En mars 2023, ED l’a convoquée à comparaître en personne à Delhi pour un interrogatoire dans le cadre de l’affaire de la politique d’accise de Delhi. Kavitha a fait valoir qu’elle n’avait pas été nommée dans le premier rapport d’information (FIR) et que la convocation avait été contestée devant la Cour suprême.

Le rôle de Kavitha dans l’arnaque à l’alcool à Delhi n’est pas directement lié au fait qu’elle soit désignée comme mandataire au sein du South Group. South Group a été accusé dans l’arnaque à l’alcool pour avoir accédé aux licences d’alcool de Delhi tout en payant un pot-de-vin à l’AAP, qui, selon la Direction de l’application, a été utilisé par l’AAP lors des élections à Goa. Les membres du Groupe Sud sont devenus des approbateurs dans l’affaire, le DE utilisant potentiellement leurs déclarations pour l’arrestation de Kavitha.

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Cette arrestation soudaine de Kavitha juste avant la publication du calendrier du scrutin de Lok Sabha montre la militarisation des agences centrales contre l’opposition. Ces perquisitions menées par l’ED s’inscrivent également dans le contexte du rôle émergent des perquisitions de la direction de l’application, conduisant à l’achat d’obligations électorales par des groupes d’affaires, l’argent étant donné pour échapper aux persécutions.

C’est dans le rôle du financement électoral des partis politiques que la lutte entre la Direction de l’application des lois et les hommes politiques crée des lignes de fracture. Tous les mécanismes de financement politique autres que les voies légales sont utilisés par ces agences pour réprimer les dirigeants des partis politiques. Le BJP, en utilisant les agences centrales, a trouvé comment contraindre l’opposition à toutes les formes de financement politique. Cela doit également être pris en compte dans le fait que le Congrès est empêché d’accéder à ses propres comptes bancaires par les agences de l’impôt sur le revenu.

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La militarisation de la Direction de l’application des lois est un problème dont les partis politiques indiens se plaignent constamment. La loi sur la prévention du blanchiment d’argent (PMLA) a été utilisée contre des organisations de la société civile et des partis d’opposition pour arrêter et détenir des personnes ayant des intentions malhonnêtes. Les pouvoirs de la Direction de l’exécution ont été constamment contestés devant la Cour suprême par diverses personnes soumises à son harcèlement.

Les dirigeants de l’opposition à travers l’Inde, notamment des dirigeants comme Hemant Soren, Arvind Kejriwal, DK Shiva Kumar et Abhishek Banerjee, ont été victimes d’une forme ou d’une autre d’abus de pouvoir de la part d’ED. Le fonctionnement de l’ED a également soulevé de multiples défis pour les fonctionnaires du gouvernement de l’État qui sont convoqués par l’ED et la Cour suprême autorise dans une large mesure ces actions de la Direction de l’application des lois.

Le rôle de la Direction de l’application des lois et ses actions contre l’opposition et la société civile ont été documentés dans un rapport parallèle plus tard l’année dernière, qui a été soumis au Groupe d’action financière dans le cadre de son examen d’évaluation mutuelle (MER). Ce rapport documente comment les ONG ont été ciblées sans discernement en vertu des lois et procédures contre le blanchiment d’argent. Le rapport MER, s’il est publié, pourrait potentiellement révéler l’ampleur de ce problème en Inde.

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Les infrastructures de surveillance et les lois qui ont été modifiées après les attentats du 26/11 à Mumbai, notamment la PMLA en 2012, ont donné de larges pouvoirs aux agences d’enquête en Inde. Ces pouvoirs destinés à mettre un terme au financement du terrorisme confèrent aux organismes chargés de l’application de la loi (LEA) comme la Direction de l’application des pouvoirs illimités sans aucune surveillance. Nous assistons aujourd’hui aux conséquences politiques du manque de responsabilisation de ces pouvoirs d’enquête utilisés contre l’opposition démocratique.

Après le 11 septembre, les États-Unis ont trouvé un moyen de transformer le dollar en arme grâce à leur position dominante dans les échanges mondiaux de devises. Les États-Unis ont menacé toutes les autres banques, tous les pays et l’ensemble de leurs réseaux qui aidaient à financer les terroristes de les couper du commerce des devises. Les responsables américains ont ensuite utilisé ces mécanismes contre l’Iran, la Chine et la Russie dans le cadre de leurs stratégies géopolitiques. À l’instar des États-Unis, l’Inde utilise sa monnaie nationale et ses transferts comme une arme contre l’opposition politique plutôt que contre les véritables terroristes.

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