Nouvelles de l’ONS•hier, 22:18
Les femmes hongroises qui souhaitent avorter devront bientôt écouter d’abord le rythme cardiaque du fœtus. Le gouvernement hongrois a signé un décret renforçant les règles sur l’avortement à partir de cette semaine.
Avec la décision, les soignants doivent confronter les femmes avec “un signe clair des signes vitaux du fœtus”. Ce n’est qu’alors qu’ils peuvent décider de procéder à un avortement. Selon le ministère de l’Intérieur, « près des deux tiers des Hongrois associent le début de la vie au premier battement de cœur ».
Les lois hongroises sur l’avortement sont relativement libérales et sont restées en grande partie les mêmes depuis la légalisation de l’avortement en 1953, lorsque le pays avait un gouvernement socialiste. La législation actuelle stipule que les femmes peuvent avorter dans les 12 premières semaines de grossesse.
Si le fœtus n’est pas viable, la grossesse peut être interrompue ultérieurement. Cependant, les femmes doivent d’abord se rendre deux fois dans un « service familial », où elles reçoivent des conseils sur l’adoption et les avantages que les mères reçoivent de l’État.
Campagnes anti-avortement
Le gouvernement tente depuis un certain temps de dénormaliser l’avortement par le biais de campagnes anti-avortement à grande échelle, par exemple. En 2011, le gouvernement a inscrit dans la constitution que “la vie d’un fœtus sera protégée dès la conception”, mais n’a pas modifié les règles jusqu’à présent. Les partis de droite se sont dits satisfaits du resserrement.
Amnesty International qualifie ce dernier développement d’inquiétant. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, il s’agit d’un retour en arrière et rend l’avortement moins accessible aux femmes qui sont déjà dans une position difficile.
Valeurs familiales traditionnelles
Le gouvernement nationaliste hongrois du Premier ministre Orbán défend les valeurs familiales traditionnelles. Par exemple, le gouvernement offre des avantages fiscaux et subventions aux familles avec plusieurs enfants.
Les familles avec trois enfants ou plus reçoivent une somme d’argent unique, qu’elles peuvent dépenser pour l’achat d’une maison ou d’une voiture. Avec cette aide financière, le gouvernement veut encourager les Hongrois à avoir plus d’enfants et lutter contre la baisse de la natalité dans le pays.