Plus de 150 économistes et experts en politique ont écrit aux dirigeants mondiaux pour demander la mise en place d’un impôt sur la fortune afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
En juin, une cinquantaine de dirigeants mondiaux se sont réunis à Paris pour discuter des moyens d’aider les pays pauvres à faire face à la crise climatique. Avant cette réunion, un groupe d’économistes et d’experts de haut niveau a écrit une lettre demandant à ces dirigeants d’introduire une taxe de 1,5 % sur les fortunes les plus élevées.
Selon eux, cette taxe rapporterait 3 300 milliards de dollars par an, qui pourraient être utilisés pour aider les pays les plus pauvres à réduire leurs émissions de carbone et à gérer les conséquences du changement climatique.
En novembre 2022, les gouvernements du monde entier ont convenu de créer un fonds “pertes et dommages” destiné à aider les pays les plus pauvres à faire face aux sécheresses, à la montée des eaux et à d’autres catastrophes liées au changement climatique. Cependant, aucun accord n’a encore été trouvé sur la façon de collecter des fonds pour ce fonds.
Les auteurs de la lettre affirment que leur taxe pourrait alimenter ce fonds. Ils ont choisi un taux de 1,5 % pour correspondre à la limite de 1,5 degré Celsius fixée par l’accord de Paris des Nations unies en 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique.
Début de cette année, des chercheurs ont déclaré qu’il y avait 66 % de chances que le monde dépasse la limite de 1,5 degré de réchauffement planétaire d’ici 2027.
De plus, des recherches récentes suggèrent que si les émissions des pays riches étaient calculées en fonction des dommages causés par le changement climatique dans les pays pauvres, les riches devraient en réalité 6 000 milliards de dollars par an aux pauvres jusqu’en 2050.
C’est pourquoi la lettre affirme qu’un impôt sur la fortune de 1,5 % est un début “modeste” pour montrer que les dirigeants du monde entier prennent au sérieux la question des inégalités dans le monde.
La lettre indique également que les pays les plus riches devraient cesser de soutenir financièrement les compagnies pétrolières et gazières et qu’ils devraient plutôt taxer ces compagnies afin de les faire payer pour les dommages causés par le changement climatique.
Les experts recommandent également d’annuler la dette des pays les plus pauvres afin qu’ils aient plus de moyens d’agir contre le changement climatique.
