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Économies, fumée noire à Bruxelles sur les relégations aux réseaux de consultants

Économies, fumée noire à Bruxelles sur les relégations aux réseaux de consultants

La Commission européenne espérait une lueur d’espoir en faveur de la suppression des incitations (la rémunération avec laquelle les entreprises qui créent des produits financiers paient les réseaux de distribution, rétrocédant une partie des sommes perçues des clients) dès la réunion de jeudi au Fisma (direction Direction de la stabilité financière et des services financiers de la Commission européenne). Mais comme le rapporte Il Sole 24 Ore, cette ouverture n’a pas eu lieu, au contraire, compte tenu de la barrière levée par la plupart des États vis-à-vis de cette solution, la réunion s’est terminée bien en avance et même pas toutes les questions posées aux publics (ils étaient concernés : États, industriels, consommateurs) ont été traités.

Les enjeux sur la table

La Commission a en fait préparé une série de quatre questions. Entre autres, il a été demandé aux personnes présentes si elles étaient d’accord avec l’évaluation selon laquelle les règles actuelles relatives au paiement d’incitatifs aux intermédiaires n’atténuent pas suffisamment les conflits d’intérêts potentiels et les dommages pour les consommateurs. Mais on s’est ensuite demandé quelle était la manière la plus appropriée de traiter ce problème et si une interdiction complète des incitations serait une solution appropriée. Toutefois, la Commission a également demandé quelles pourraient être les mesures alternatives pour traiter le problème de manière appropriée (par exemple, une plus grande divulgation) et quelles pourraient être les mesures nécessaires pour accompagner une éventuelle interdiction, telles que, par exemple, celles visant à garantir la disponibilité des services de conseil (par exemple, introduire le concept de “conseil simple” ou des règles de conseil personnel).

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Donc un ensemble de questions très complexe, mais après le premier tour, au cours duquel seules les premières questions ont été discutées, la réunion a été clôturée, avec la « promesse » qu’une réflexion sur les contributions reçues serait faite. Un arrêt qui a été interprété par beaucoup comme un signe de difficulté de la part des bureaux de l’UE.

Postes d’État

Quant aux positions exprimées, selon Il Sole 24 Ore, les pays suivants se sont prononcés contre l’interdiction : l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, le Luxembourg, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Belgique, la Slovénie, Chypre, la Lettonie et la France. “Orientés” contre l’interdiction : Espagne, Estonie, Grèce, Lettonie et Malte. Seule la Finlande s’est prononcée en faveur de l’interdiction et explicitement en faveur des seuls Pays-Bas, qui sont d’ailleurs le seul État européen à avoir déjà choisi cette voie par la loi (le Royaume-Uni l’avait également fait, ce qui, on le sait, a pourtant quitté l’UE). Tous les autres États ne sont pas intervenus ou se sont déclarés neutres.

Les prochaines étapes

Il appartiendra désormais aux services de la Commission de tirer les conclusions et de trouver une solution à cette situation qui semble objectivement s’enliser. Après la confrontation chauffée à blanc, il semble plus difficile d’imaginer une abolition pure et simple des relégations. Si au final la voie s’avère impraticable, la commission pourrait utiliser les deux autres leviers dont elle dispose : relever la barre des prestations justifiant le versement de la rétrocession (comme cela a déjà été fait à l’occasion des deux Mifid et Mifid2) et donner un tournant décisif à la transparence des coûts. Précisément sur la transparence, qui en réalité est déjà prévue, les réglementations précédentes ont montré la corde.

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