Sur la ligne
« J’avais un peu de pression sur les épaules, car j’étais le leader désigné de l’équipe. Je ne voulais pas rater ça. J’avais un peu raté la course par équipe à la Poly, et il fallait que je me rattrape aujourd’hui. J’attendais le début de la course, c’était un peu calme, au moment crucial de la course où il fallait me placer, Pierre et Markus l’ont fait idéalement. J’ai pris la 10ème place dans le Mont pavé, sans avoir à me forcer avant. Nous sommes sortis avec 5 coureurs et je n’ai pas paniqué. J’ai passé mes relais sans mettre tout ce que j’avais. Le peloton n’était pas loin, mais toutes les équipes n’étaient pas non plus représentées. Je ne me suis pas laissé emporter. Nous avions encore 20 secondes d’avance au pied de la dernière montée et j’ai décidé de tenter ma chance car je ne pouvais pas disputer le sprint et je ne voulais pas revenir par derrière. Je savais que j’avais de très bonnes jambes et j’ai gravi la montée pavée en tête. J’ai fait la différence et ensuite j’ai fait un contre-la-montre individuel jusqu’à la ligne. Il restait sept kilomètres. Et j’ai roulé jusqu’au bout. Ce premier succès en Belgique est important, j’avais gagné en 2021 mais il n’a pas la même valeur même si les deux courses sont du même classement. Ici, vu le nombre de participants, c’était presque une course ProSerie. Gagner en Belgique, la terre du cyclisme, c’est aussi très spécial. Ce pays est une terre de cyclisme. Il a plus de saveur. Je pense que le Tour m’a donné de la force, si je peux rouler comme ça en finale c’est grâce à cet événement. Après le Tour, j’étais fatigué mentalement, j’ai eu du mal à m’y remettre, et aussi à me remettre sur les rails. Je suis tombé malade après la Polynormande, mais j’ai écouté mon corps. Et j’ai eu une semaine pour souffler. Je me sentais mieux à Hambourg et en début de semaine. J’étais fort et frais. J’étais vraiment bon, confiant et je savais que mes jambes ne me laisseraient pas tomber sur la distance de cette course. Le Tour m’a surtout été utile pour le dernier raid en solitaire qui m’a permis de sceller ce succès ».
