Dans un communiqué de sa campagne publié mardi, Donald Trump, largement favori pour les primaires républicaines en vue de l’élection présidentielle de 2024, exprime son indignation à l’idée de devoir comparaître devant la justice de l’État de Géorgie dans une “prison violente”.
En effet, le ministère de la Justice a annoncé en juillet l’ouverture d’une enquête sur les conditions de détention dans la prison de Fulton, également connue sous le nom de “Rue du Riz”.
Le ministre de la Justice Merrick Garland avait justifié cette décision en évoquant “de graves allégations d’insécurité et d’insalubrité, d’usage excessif de la force” ainsi que de “discrimination à l’encontre des détenus souffrant de problèmes psychiatriques et d’un manque de soins médicaux”.
Le procureur fédéral Ryan Buchanan avait également renchéri, invoquant “des témoignages récents mentionnant des cellules répugnantes grouillant d’insectes, des violences généralisées ayant entraîné des décès et des blessures, et un recours excessif à la force de la part des agents pénitentiaires”.
Selon les médias locaux, la prison compte actuellement plus de 2500 détenus, soit plus du double de sa capacité lors de son ouverture en 1989. Quinze personnes y ont perdu la vie l’année dernière, et quatre depuis le début de juillet.
Le comté de Fulton a récemment conclu un accord financier de quatre millions de dollars pour indemniser la famille d’un détenu sans abri atteint de schizophrénie qui a été retrouvé mort dans une cellule infectée par les poux et les punaises de lit.
Un rapport d’autopsie commandité par ses proches avait conclu à un décès provoqué par des “négligences graves”. Le médecin avait relevé la dénutrition et la déshydratation de ce détenu de 35 ans, envisageant que la prolifération de poux ait pu entraîner une anémie.
