Disparu à Bobigny, l’écolier est retrouvé plusieurs heures après… dans le XIIIe arrondissement de Paris

Après la fin de la classe, à 16h30, ce petit garçon de 7 ans scolarisé dans cet établissement, accolée à l’école Eugène-Varlin et classé Réseau d’éducation prioritaire (REP) a été envoyé à l’accueil périscolaire du soir qui prend fin à 18h30. Un service géré par des animateurs embauchés par la commune. Or, quand sa famille est venue le récupérer, l’enfant n’était plus présent sur place. Son absence n’avait pas encore été remarquée par les équipes du centre, qui ne l’identifient sans doute pas encore clairement en ce début d’année scolaire. « Tout le monde s’est mobilisé pour le retrouver, à commencer par les agents de notre police municipale », décrit le cabinet du mairie de Bobigny, qui précise que l’enfant n’était officiellement pas « inscrit au périscolaire et a donc été envoyé à l’étude par son instituteur suite au retard de la personne censée venir le chercher à 16h30. C’est ainsi que son absence n’a pas été remarquée. »

Si l’enfant a pris les transports, il a dû changer de métro

Selon nos informations, l’enfant aurait été retrouvé à 20 heures passés par des usagers de la station de métro Tolbiac, à 14 km de là. Il a alors été confié à des agents RATP qui ont réussi à remonter sa trace. Cette station située sur la ligne 7 n’est pas reliée directement à Bobigny, située, elle, sur la ligne 5. S’il a pris les transports, le petit garçon a donc dû changer de métro. D’après la mairie et la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), l’élève a été retrouvé sain et sauf.

S’est-il échappé seul de l’établissement ? A-t-il été attiré dehors par un adulte malveillant ? A-t-il quitté l’école alors qu’il était encore sous la responsabilité de l’Éducation nationale ou déjà sous celle des animateurs ? Contactée, la DSDEN estime que l’incident a eu lieu « sur le temps périscolaire ». « Ce qui ne va pas nous empêcher de suivre la situation et de s’assurer que son retour à l’école se fasse dans les meilleures conditions possibles », explique-t-elle.

Hospitalisé à Bondy pour vérifier s‘il n’a pas été maltraité

De son côté, la mairie cherche encore à déterminer ce qu’il s’est exactement passé. « A priori, l’enfant n’est jamais arrivé à l’étude. Il y a eu sûrement un problème au niveau de la transition entre l’école et l’accueil périscolaire, décrit le cabinet du maire, Abdel Sadi (PCF). Nous tentons de voir s’il a échappé à la vigilance de l’Éducation nationale. En l’état actuel (NDLR : ce mardi soir)nous ne savons pas encore tout. Il va nous falloir un peu de temps pour éclaircir tout cela. » Il ajoute que la municipalité va tout faire pour que cet incident ne se renouvelle pas.

Selon une source, l’enfant aurait d’abord indiqué être sorti seul de l’établissement. Il aurait ensuite raconté avoir rencontré un homme qui lui aurait proposé des bonbons. Le petit garçon a donc été hospitalisé une partie de la nuit et durant la journée de mardi à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy, où il a notamment rencontré le service de médecine légale afin de vérifier qu’il n’a pas été victime de maltraitance. Et essayer de retracer ce qu’il a vécu durant ces quelques heures. La durée et la longueur de son périple posent en effet une question : comment a-t-il pu, malgré son si jeune âge, se rendre jusqu’à cette station de métro sans être repéré plus tôt par des adultes croisés sur son chemin ? Les caméras de surveillance de Bobigny et de Paris permettront peut-être d’en savoir plus.