Les États-Unis et la Chine ont tenu lundi des discussions concernant la régulation de leur arsenal nucléaire, marquant ainsi une nouvelle étape diplomatique entre les deux pays avant une prochaine rencontre entre leurs dirigeants prévue la semaine prochaine.
Ces discussions, les premières du genre depuis la présidence de Barack Obama, surviennent suite aux préoccupations récemment exprimées par Washington concernant le renforcement rapide de l’arsenal nucléaire de Pékin.
Bien qu’aucun progrès concret ne soit attendu à l’issue de ces discussions, elles font suite à la visite fin octobre du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à Washington.
« Nous avons toujours appelé la Chine à s’engager sérieusement dans la régulation des arsenaux et la réduction des risques stratégiques », a déclaré Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain, lors d’une conférence de presse. Il a également souligné l’importance de poursuivre les efforts visant à gérer la relation entre les deux pays de manière responsable afin d’éviter tout conflit.
Il a également été rapporté que le président américain, Joe Biden, pourrait rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, la semaine prochaine à San Francisco lors du sommet de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), bien que cette réunion n’ait pas été confirmée par Pékin.
Selon un rapport du Pentagone publié mi-octobre, la Chine possède actuellement plus de 500 têtes nucléaires opérationnelles et est en voie d’en avoir probablement plus de 1 000 d’ici 2030, un rythme plus rapide qu’estimé précédemment.
En comparaison, les États-Unis possèdent environ 3 700 têtes nucléaires et la Russie en compte 4 500, tandis que la Chine en possède 410 selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
