L’Espagne et le Maroc ont récemment entamé des discussions sur le transfert de la gestion de l’espace aérien entre les deux pays. Cette initiative ambitieuse vise à renforcer la collaboration entre les autorités aéronautiques des deux pays pour améliorer la sécurité et l’efficacité du trafic aérien dans la région. Cette décision souligne l’importance stratégique de la coopération en matière de transport aérien entre les pays voisins, qui ont des liens économiques et culturels étroits. Cependant, le processus de transfert de la gestion de l’espace aérien est complexe et comporte plusieurs défis techniques et politiques. Dans cet article, nous allons explorer les enjeux et les implications de cette initiative passionnante pour les deux pays.
L’Espagne et le Maroc entament des négociations sur le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara. Cette zone était jusqu’à présent gérée par la partie espagnole, située aux îles Canaries. Les discussions portent sur le transfert de gestion et la sécurité de la zone. Le gouvernement espagnol a confirmé que les pourparlers avec Rabat avaient déjà commencé. La feuille de route commune décidée lors de la déclaration du 7 avril à Rabat a permis de lancer ces discussions. Le point 7 de cette déclaration mentionne explicitement ces pourparlers. Les discussions actuelles se concentrent principalement sur la gestion de l’espace aérien et la coopération technique en vue de garantir des connexions plus sûres entre les deux pays.
L’Espagne était chargée de la gestion de l’espace aérien du Sahara jusqu’à présent, mais le transfert de cette responsabilité au Maroc est une évolution naturelle en conformité avec la feuille de route établie entre Rabat et Madrid. Cette évolution répond également à la légalité internationale. En effet, le Sahara n’est plus un territoire colonisé par l’Espagne et est retourné sous la souveraineté marocaine originelle.
Le réchauffement de la relation entre les deux pays a eu un impact majeur sur l’entente entre les deux pays. La reconnaissance du plan d’autonomie proposé par le Maroc comme étant la seule solution possible pour résoudre le conflit du Sahara par la partie espagnole devant l’ONU a permis d’améliorer leur relation. Les deux pays souhaitent à présent construire de solides bases pour leur coopération future. Cette situation inédite et historique constitue un tournant majeur dans les relations entre les deux pays.
Les deux pays affirment aujourd’hui que leurs relations sont saines et sont loin d’être empoisonnées par le passé colonial espagnol. Cette situation sans précédent offrira l’opportunité aux deux pays voisins de discuter des questions stratégiques d’avenir sur des bases solides et de favoriser des opportunités immenses grâce à leur situation géographique unique caractérisée par seulement 14 km entre deux continents.
Jusqu’à présent, l’espace aérien du Sahara était géré depuis les îles Canaries par l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations Unies. Le sénateur Canarien Fernando Clavijo a exprimé son intérêt sur cette question lors de la réunion de haut niveau (RAN) entre les gouvernements espagnol et marocain tenue début février à Rabat, mais aucune réponse n’a été fournie par La Moncloa.
