“S’il vous plaît, dites-moi que vous n’êtes pas de gauche, vous êtes trop jolie pour l’être”, lit-on dans un message qu’une femme brésilienne a reçu sur l’application de rencontres Tinder.
Alors que la ferveur politique au Brésil s’intensifie, les élections ont bouleversé toutes les phases de la vie de ses citoyens ; même leur vie romantique et leurs applications de rencontres.
“Je suis de gauche (et) je vais vous demander pour qui vous votez. C’est important qu’on pense pareil”, prévient une utilisatrice du profil de Gabriela, rapporte l’AFP.
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S’adressant à l’agence de presse, Gabriela a déclaré pour elle que cela n’avait aucun sens de se connecter avec des partisans de droite. Elle dit qu’elle “n’apprécierait pas une bière” avec une personne ayant des opinions racistes ou méprisant la communauté LGBTQ.
“Je (n’accepte) que ceux qui ne voteront pas pour Bolsonaro… Tous les autres, on peut arranger les choses”, dit un autre profil, celui d’un homme qui s’appelle Rafael.
Alors que le titulaire Jair Bolsonaro et son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva se préparent à un face-à-face, leurs partisans mènent leur propre guerre idéologique sur les sites de rencontres.
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Javier Tuiran, responsable de la communication de Bumble pour l’Amérique latine, a déclaré à l’AFP qu’au Brésil, le “filtre politique” sur les applications de rencontres est utilisé très fréquemment. L’utilisation du filtre selon lui a augmenté dans les mois précédant le premier tour des élections du 2 octobre.
Les partisans de Jair Bolsonaro ont également trouvé une plateforme pour leurs besoins spécifiques en matière de rencontres : un groupe Facebook appelé “Bolsoteiros”. Le nom est une combinaison de Bolsonaro et de solteiro, le mot portugais pour célibataire.
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Le groupe a été lancé en 2019 par Elaine Souza, une assistante sociale, et compte environ 6 700 membres. Comme le dit Souza, “la gauche défend tout ce que nous désapprouvons”.
Un autre exemple est PTinder, un compte Instagram géré par Maria Goretti avec 26 100 abonnés, et “cherche à générer des interactions, y compris avec des annonces de célibataires, entre les opposants à Bolsonaro”.
(Avec les contributions des agences)
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