Un directeur de l’Oklahoma aux États-Unis, qui travaillait depuis plus de 20 ans comme éducateur dans les écoles, aurait été contraint de démissionner après que son passe-temps de drag queen soit découvert par le surintendant de l’État américain.
«Je suis une personne très professionnelle – j’ai travaillé très dur […] je me suis consacré à l’éducation, en essayant d’en faire une meilleure chose. Mais ils m’ont détruit et je ne sais pas où je vais, ni ce que je fais maintenant. Ça a été un cauchemar», a déploré Shane Murnan lors d’une entrevue avec NBC News.
Lundi, le directeur de l’école primaire John Glenn, du District scolaire de Western Heights dans la ville d’Oklahoma, a dû officialiser sa démission après avoir été informé qu’il serait licencié s’il ne partait pas de son plein gré.
L’homme, qui travaillait depuis environ une vingtaine d’années dans les écoles comme éducateur, n’avait jamais rencontré de problème avec son hobby de drag queen qu’il pratiquait les soirs et les fins de semaine, avant la publication d’une lettre anonyme à l’automne dernier, selon le média américain.
«[Les deux emplois] n’ont jamais été en conflit l’un avec l’autre. Puis quelqu’un a pris [l’information]a couru avec et a essayé d’en faire un spectacle alors que ça n’en est pas un», a-t-il souligné.
La lettre anonyme rapportait que le directeur aurait fait l’objet d’accusations de possession de matériel pédopornographique en 2001, même si ces dernières avaient été rejetées par deux juges par manque de preuve. L’éducateur avait alors accusé un collègue d’avoir fabriqué les allégations de toute pièce, selon NBC News.
Cependant, son calvaire aurait atteint un nouveau sommet lorsque la lettre est parvenue jusqu’aux oreilles du surintendant de l’État Ryan Walters, connu pour ses propos incendiaires, qui aurait exigé son renvoi immédiat.
Ryan Walters aurait également exprimé son intention de mettre en place une réglementation qui permettrait de licencier des éducateurs pour «des actes qui promeuvent excessivement la sexualité» en dehors du travail «en présence d’un mineur ou d’une manière accessible à un mineur en ligne», selon le média américain.
Ces propos auraient suscité une avalanche de menaces à l’égard du district scolaire et du directeur, le forçant à travailler à distance car il représentait un risque pour la sécurité sur les lieux de l’école, avant d’être placé en congé administratif au mois de janvier.
