“Diamants Russes sur la sellette : l’Union Européenne annonce des mesures mais le secteur demande une solution technologique pour tracer les pierres précieuses”

Les diamants russes sont actuellement sous surveillance à Anvers, car certains acteurs malveillants du secteur pourraient nuire à sa réputation. Même si les États-Unis ont mis un embargo sur les diamants bruts russes, l’Union européenne ne l’a pas encore fait. Cependant, la Russie est le plus grand producteur mondial de diamants bruts, ce qui constitue le troisième produit d’exportation du pays après le pétrole et le gaz. En 2021, la Russie aurait exporté près de 5 milliards de dollars de pierres précieuses, ce qui contribuerait en partie à financer la guerre en Ukraine. Charles Michel, le président du Conseil européen, a annoncé que l’Union européenne allait limiter le commerce des diamants russes dans le cadre des sanctions contre l’invasion de l’Ukraine. Cela serait une prochaine mesure européenne après l’embargo déjà annoncé par le Royaume-Uni sur ces pierres précieuses. L’une des principales conséquences de cette mesure serait sur la Belgique, qui est l’un des principaux importateurs de diamants russes. Près de 85 % des pierres brutes négociées dans le monde transiteraient par Anvers. Avant la guerre en Ukraine, près d’un tiers des diamants pour le commerce anversois provenait de Russie. Les diamantaires belges ne sont pas officiellement opposés à un embargo sur les gemmes russes, mais il doit être accompagné de la mise en place d’un système technologique pour tracer les pierres précieuses venues de Russie. Le système actuel de déclaration de provenance des pierres ne fonctionne pas. Les dirigeants du G7 pourront présenter leurs arguments directement au Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays entretient des liens militaires étroits avec la Russie, et qui a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine.