Avec notre envoyé spécial à Asni, David Baché
Asni a été ravagée par le tremblement de terre. Cette commune de la province d’Al Haouz se situe à environ cinquante kilomètres de Marrakech.
L’armée et les services de protection civile du Maroc ont mis en place un vaste camp pour accueillir les habitants qui ont perdu leur maison.
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Près d’une semaine après le séisme, les familles déplacées témoignent de toute l’aide qu’elles ont reçue, mais aussi de leurs besoins pour l’avenir.
Plusieurs dizaines de tentes de différentes couleurs (vertes, jaunes, bleues) ont été rapidement installées dans ce village niché au cœur des montagnes. Il y a également un vaste hôpital militaire et même un trampoline pour les enfants.
« On ne sait pas ce qui va se passer dans le futur »
Brahim Lemramri est ici depuis cinq jours avec sa famille. Il indique : « C’est notre tente. Nous sommes une dizaine de personnes dans une tente. Nous avons encore besoin de tentes car nous sommes nombreux à devoir dormir. Ils nous fournissent des articles de literie, de la nourriture, etc. Nous ne pouvons pas retourner chez nous pour prendre quelques affaires car les maisons risquent de s’effondrer. Il est donc dangereux d’y entrer ».
Tout en exprimant sa gratitude envers les autorités qui leur ont rapidement porté secours, ce chef de famille s’inquiète également pour l’avenir : « Cette région est froide, avec des montagnes, de la neige, de la pluie. Nous ne savons pas quand les maisons seront réparées. Nous ne disposons d’aucune information. Pour le moment, personne ne nous a dit combien de temps nous allons rester ici. Nous ne savons pas ce qui va se passer dans le futur ».
Après la détresse et l’urgence, les sinistrés commencent à se relever : cependant, l’horizon est obstrué par les montagnes du Haut Atlas et par des incertitudes angoissantes.
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