C’est ce que montre une analyse d’environ 500 donneurs de la banque de sang Sanquin, qui ont été infectés par une variante précoce du virus dans les premiers mois de 2020. “La principale question à laquelle nous voulions répondre était de savoir combien de temps dure l’immunité après cette infection précoce”, explique Hans Zaaijer, microbiologiste médical et chercheur principal à la banque de sang de Sanquin. “Cette réponse est: assez de courte durée.”
Une autre question était de savoir si la vaccination était importante après cette infection précoce. La réponse à cela est également sans équivoque : oui. Sans vaccination, 98 % ont été réinfectés, principalement à cause de l’omikron. Dans le groupe qui a été vacciné après une précédente infection, 62 % ont connu une réinfection avant la fin de 2022.
Virus inoffensifs
Dans les 38% restants, ce n’est qu’une question de temps avant qu’une réinfection se produise, dit Zaaijer. « Ce virus Sars-CoV-2 commence déjà à ressembler aux quatre autres coronavirus qui ne font que circuler. Nous savons, grâce à des recherches antérieures, que les gens attrapent régulièrement ces coronavirus inoffensifs. Parfois, ils ne s’en aperçoivent même pas. Sinon, ils auront le nez qui coule ou un mal de gorge.
Cependant, Sars-CoV-2 n’est pas encore un coronavirus innocent, dit Zaaijer. Pour les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, cela peut rester dangereux. À l’heure actuelle, environ 400 patients corona néerlandais sont hospitalisés.
Plus doux
Les conclusions de Sanquin ont été faites dans un groupe relativement petit, mais elles sont conformes à d’autres études. Un article de synthèse dans la revue scientifique Le Lancet conclut que la variante précoce avec laquelle le groupe Sanquin a été infecté protégeait même considérablement mieux contre la réinfection que les variantes ultérieures, telles que l’omikron et ses sous-variantes.
Omikron s’avère plus doux que les variantes précédentes telles que l’alpha ou le delta. Mais cela peut aussi être dû à l’immunité qui s’est maintenant développée dans la population, dit Zaaijer. “En Chine, l’omikron s’est propagé ces derniers mois dans une population sans immunité appréciable. En comparant les taux de mortalité de différentes variantes dans une population dite naïve, vous pouvez conclure à quel point l’omikron est plus doux en soi. Malheureusement, les Chinois ne donnent pas ces chiffres.
