Les transistors ont eu un impact profond sur notre société du 20e siècle et ont contribué à façonner le monde numérisé dans lequel nous vivons aujourd’hui. Cependant, en ce qui concerne l’efficacité énergétique, les matériaux utilisés pour produire les transistors sont loin d’être idéaux, car des fuites de courant se produisent le plus souvent, et l’électricité gaspillée doit être dissipée par des systèmes de refroidissement sous forme de chaleur. Depuis quelques décennies, les scientifiques tentent de trouver des matériaux plus efficaces, et il semble que nous soyons désormais très proches de produire des supraconducteurs pouvant fonctionner en toute sécurité à température et pression ambiantes.
L’un de ces matériaux supraconducteurs est connu sous le nom de LK-99 et est produit en combinant des minéraux de lanarkite et de phosphure de cuivre par synthèse à l’état solide. Une équipe de scientifiques sud-coréens a d’abord théorisé sur le composé LK-99 dans un article publié la semaine dernière et, pas plus tard qu’hier, un groupe de chercheurs chinois a mis en ligne une vidéo prouvant que le matériau supraconducteur fonctionne bel et bien. En théorie, les matériaux comme le LK-99 devraient conduire les courants électriques avec une efficacité presque parfaite, ce qui permettrait de créer des processeurs ne nécessitant pas de refroidissement et utilisant chaque parcelle d’électricité pour maximiser les performances tout en améliorant la durabilité environnementale.
Toutes les industries qui utilisent l’électricité et le magnétisme devraient bénéficier de ces nouveaux supraconducteurs. Tout d’abord, l’industrie des technologies de l’information et de la communication avec les superordinateurs, les accélérateurs d’IA, ordinateurs quantiquesmais aussi du matériel grand public comme les CPU et les GPUou des fils électriques de qualité industrielle. Il existe également un certain nombre de technologies basées sur le magnétisme, telles que les trains à sustentation magnétique (maglev), les réacteurs de fusion à plasma magnétique, les scanners IRM médicaux, voitures électriques électriques, les générateurs portables, etc.
Prouver que le LK-99 fonctionne n’est qu’une première étape. Les scientifiques devront ensuite trouver comment produire ce composé en quantités industrielles à des prix raisonnables. Ce processus pourrait prendre un certain temps, de sorte que les premiers dispositifs à base de supraconducteurs pourraient voir le jour dans quelques années au plus tôt.
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