Des soupçons sur la procédure d’achat du mobilier de l’aile du Parlement wallon

Le nouveau bâtiment ajouté au Parlement Wallon continue de susciter des débats. Récemment, le coût du mobilier acheté par le Parlement pour meubler son extension a provoqué un tollé. Des sièges de bureau coûtant environ 3 000 euros, un canapé à 18 000 euros, une lampe coûtant 2 000 euros, etc. Le coût total s’élève à 2,35 millions d’euros. Néanmoins, certains arguments ont été avancés pour justifier le coût élevé, tels que la qualité des produits ou le fait que le bâtiment accueille des représentants étrangers chaque année.

Cependant, de nouvelles révélations du journal Le Soir jettent un doute sur la procédure de marché public utilisée pour l’achat du mobilier. À l’époque, deux entreprises avaient soumis une offre pour remporter le contrat. Deux autres entreprises n’ont pas soumis d’offre, et une troisième a renoncé car l’une de ses concurrentes, la société Berhin, avait participé à la rédaction des spécifications techniques des meubles figurant dans le cahier des charges du marché public.

En effet, Berhin avait déjà fourni du mobilier au Parlement dans le passé, et selon Le Soir, les descriptions faites par Berhin dans le cahier des charges étaient si précises que l’entreprise était la seule à pouvoir répondre à l’offre. Berhin a donc remporté le marché, non pas grâce à son offre de prix (plus élevée que son concurrent), mais grâce à la qualité de ses produits.

Le Bureau du Parlement wallon de l’époque, présidé par Jean-Claude Marcourt, avait approuvé ce marché public, ce qui contredit la thèse selon laquelle le greffier avait tout décidé seul. L’affaire sera probablement examinée par les enquêteurs qui travaillent actuellement sur les différents marchés publics liés au coût de l’extension du Parlement.