SHANGHAI, 14 novembre (Xinhua) — Une équipe de scientifiques chinois a confirmé la première naissance vivante d’un singe contenant une forte proportion de cellules dérivées d’une lignée de cellules souches de singe, ouvrant la voie aux scientifiques pour utiliser des primates chimériques pour étudier les maladies humaines.
L’expérience a démontré que les cellules souches de singe, un type de cellule capable de se développer en de nombreux types de cellules différents, pourraient contribuer efficacement aux tissus placentaires en dehors des cellules embryonnaires et germinales.
L’équipe de recherche du Centre d’excellence en sciences du cerveau et en technologie de l’intelligence et des Instituts de biomédecine et de santé de Guangzhou, relevant de l’Académie chinoise des sciences (CAS), a élevé les singes chimériques à l’aide de macaques crabiers ou à longue queue.
Ils ont d’abord établi neuf lignées de cellules souches à l’aide de cellules prélevées sur des embryons de blastocystes âgés de sept jours, puis ont placé les lignées cellulaires en culture pour leur donner une capacité accrue à se différencier en différents types de cellules.
Les cellules souches ont été marquées avec une protéine fluorescente pour permettre aux chercheurs de déterminer quels tissus étaient issus de ces cellules souches chez les animaux qui se sont développés et ont survécu, selon l’étude publiée récemment en couverture de la revue Cell.
Enfin, l’équipe a sélectionné des cellules souches à injecter dans des embryons de singes âgés de quatre à cinq jours et les a implantées dans des macaques femelles de substitution, ce qui a donné naissance à quatre fœtus avortés et à six descendants vivants à terme.
Chez les singes vivants, la contribution des cellules souches dans les différents types de tissus était en moyenne de 67 pour cent sur les 26 types de tissus différents testés.
En outre, un singe chimérique vivant a montré des contributions élevées en cellules souches, atteignant jusqu’à 90 pour cent dans certains tissus, a révélé l’étude.
Une telle chimère avec des cellules provenant de deux embryons avait déjà été démontrée chez des rats et des souris, mais n’avait pas encore été réalisée chez d’autres espèces, y compris les primates non humains.
Cette nouvelle recherche a des implications pratiques pour le génie génétique et la conservation des espèces, et pourrait aider les scientifiques à générer des modèles de singes plus précis pour étudier les maladies neurologiques, a déclaré Liu Zhen, chercheur à la CAS et auteur correspondant de l’article. ■
2023-11-14 12:15:15
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