Trois Torontois ont été brusquement réveillés mercredi matin par des policiers qui ont défoncé la porte de leur maison à la recherche d’un homme qui n’y habitait plus depuis près de deux ans.
Bryanna Reilly et ses deux colocataires ont été réveillés à 5h du matin par des policiers fouillant leur logement à la recherche d’un homme accusé de vandalisme sur une librairie du centre-ville de Toronto.
Les policiers avaient un mandat de perquisition pour cet homme de 33 ans, qui avait déjà vécu dans la maison… il y a plus de 20 mois.
“C’était terrifiant, déconcertant et inattendu”, a témoigné Mme Reilly au Toronto Star.
Les trois colocataires ont également avoué être perplexes quant à la manière dont le mandat de perquisition a été reçu en premier lieu.
“De mon point de vue, on dirait qu’ils n’ont pas fait preuve de précaution du tout”, a déclaré Vedanth Govi, l’un des colocataires. Il se demande pourquoi les enquêteurs n’ont pas contacté le propriétaire pour savoir si le suspect habitait toujours la maison.
Reid Rusonik, avocat en droit pénal, a déclaré au média anglophone que même si la police ne peut pas avertir le propriétaire pour ne pas alerter le suspect, les enquêteurs auraient pu effectuer des vérifications supplémentaires pour s’assurer qu’il vivait bien à cette adresse.
Govi était encore à moitié endormi et à moitié nu quand un policier est entré dans sa chambre. L’agent l’a interrogé de manière “agressive” tout en lui montrant à plusieurs reprises une photo du suspect sur son téléphone, avant de réaliser l’erreur commise.
“Un mandat de perquisition ne peut être approuvé que si l’auteur est en mesure de démontrer qu’il existe des motifs raisonnables de croire que le suspect ou des preuves se trouvent à l’adresse en question. Il arrive que ces informations s’avèrent inexactes, mais pas nécessairement parce que les agents n’ont pas fait preuve de précaution”, a déclaré le porte-parole de la police de Toronto au média anglophone.
“Des perquisitions où rien d’illégal n’est trouvé et où les motifs du mandat sont manifestement incorrects sont effectuées tout le temps, a affirmé M. Rusonik. Et, nous ne connaissons pas l’ampleur du problème, car la police n’est pas tenue de divulguer ces informations”.
Le suspect a finalement été appréhendé avec ses complices, plus tard mercredi. Ils font face à des accusations de méfaits haineux de plus de 5000$.
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