La police de Montréal a demandé à ses agents de ne plus porter de symboles religieux au travail, selon des informations obtenues par Radio-Canada.
De nombreux officiers ont été vus portant des écussons rendant hommage au saint patron catholique des forces de l’ordre tout en surveillant les manifestations liées au forum international COP15. Des photos des badges avec l’inscription “Saint Michael Protect Us” ont circulé sur les réseaux sociaux.
Or, la loi sur la laïcité de l’État, également appelée loi 21, adoptée en juin 2019, interdit le port de signes religieux par les représentants de l’État en position d’autorité.
«Après analyse, il a été convenu que l’écusson de Saint Michel porté par les policiers du SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) sur leur uniforme est un signe religieux au sens de la loi», indique le mémo transmis aux policiers. .
“En conséquence, nous vous prions maintenant de bien vouloir retirer de vos uniformes tout écusson symbolisant ou faisant référence à l’Archange Saint Michel, afin de vous conformer à la loi.”
Le syndicat de la police de Montréal a déclaré qu’il était d’accord avec la demande de la force.
Le Code de déontologie des policiers du Québec stipule qu’un policier doit exercer ses fonctions avec « désintéressement et impartialité ». Il s’agit d’éviter de se placer dans une situation où ils seraient en conflit d’intérêts ou susceptibles de compromettre leur impartialité ou leur jugement.
Le SPVM a indiqué à Radio-Canada qu’une refonte complète de la procédure de garde et de maintien des policiers est en cours depuis plusieurs mois. Cependant, il n’a pas révélé quand l’examen se terminera.
« La direction émettra une déclaration à cet égard lorsque le comité aura terminé ses travaux et présenté ses recommandations », a indiqué un porte-parole du SPVM.
L’an dernier, des agents du SPVM ont été aperçus portant un autre symbole controversé, la “Thin Blue Line”, critiquée pour son association avec des groupes d’extrême droite. Ce symbole a également été utilisé pour s’opposer au mouvement Black Lives Matter.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a déclaré qu’elle était mal à l’aise avec les agents portant le symbole.
