2023-06-29 09:59:43
Hier au Parlement, alors que l’affrontement sur le MES, les politiques européennes et la conduite opaque d’un ministre faisait rage sous les projecteurs, dans une salle plus isolée un petit groupe de parlementaires, mené par la vice-présidente de la Chambre, Anna Ascani, était par visioconférence avec San Francisco. De l’autre côté de la vidéo se trouvait l’un des managers d’OpenAI, la startup qui a développé ChatGPT, l’intelligence artificielle dont tout le monde parle depuis des mois, oscillant entre émerveillement et panique.
De l’audition aucune nouvelle particulière n’a émergé, selon les rapports: en fait les choses habituelles ont été répétées, à savoir que l’intelligence artificielle a besoin de règles et n’aura pas à remplacer l’être humain. Des principes sur lesquels nous sommes tous d’accord, les problèmes surgiront lorsque nous entrerons dans le fond des choses. Mais cette audience reste un moment important. Il fait partie d’une série de réunions cognitives commencées en avril et qui se concluront à l’automne par une mission à San Francisco. Et il est important que la politique essaie de comprendre ce qui se passesans répéter les atermoiements retentissants de l’arrivée du Web puis des réseaux sociaux et de ceux qui étaient dans les palais du pouvoir qui regardaient ces innovations en ignorant complètement leur portée révolutionnaire.
Cette fois, la politique semble s’être réveillée à temps, pas seulement en Italie : quand le fondateur d’OpenAI a été entendu par le Congrès Américain, quelqu’un a fait remarquer que c’était la première fois qu’une audition devant une entreprise technologique avait lieu avant qu’une catastrophe n’éclate ; entre-temps, le Parlement européen a déjà proposé un ensemble de règles pour tout réglementer. Bref, les auditions de la Commission Ascani sont dans la lignée de ce qui se passe ailleurs et sont de bon augure.
Quoi ce qui manque à l’Italie, c’est une stratégie d’investissement dans l’intelligence artificielle, de créer des champions nationaux, qui n’existent pas, pour ne pas devenir uniquement des consommateurs de produits technologiques étrangers. Pour être honnête, il faut dire que le problème existait aussi avec les gouvernements précédents et l’allocation des ressources du Pnrr le confirme. Mais c’est maintenant qu’on pourrait changer les choses : Au lieu d’agiter la souveraineté au hasard, une seule suffirait politique industrielle de bon sens qui incluait le mot futur dans le made in Italy.
#Des #parlementaires #cours #dintelligence #artificielle
1688029151