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Des implants cérébraux permettent aux patients paralysés de recouvrer partiellement leur capacité d’élocution

Des implants cérébraux permettent aux patients paralysés de recouvrer partiellement leur capacité d’élocution

Le neurochirurgien Jaimie Henderson (université Stanford) a le sentiment d’avoir « bouclé la boucle ». Quand il avait 5 ans, un grave accident de voiture a quasiment privé son père de la parole, rendant incompréhensibles les histoires drôles qu’il tentait de lui raconter. L’enfant qu’il était s’interrogeait sur la façon de rétablir la communication avec son père. Le chercheur publie aujourd’hui des résultats montrant que des patients paralysés peuvent recouvrer en partie leurs capacités d’élocution. Cela grâce à un implant cérébral captant des signaux neuronaux qu’une intelligence artificielle (IA) traduit presque instantanément en phrases affichées sur un écran d’ordinateur, à une cadence et avec une précision inédites.

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Les travaux de son équipe ont été publiés le 23 août dans la revue Natureen parallèle de ceux d’un autre groupe dirigé par Edward Chang (université de Californie, San Francisco), qui a raffiné un procédé comparable en faisant prononcer les phrases reconstituées par un avatar virtuel expressif. Les deux études témoignent des récents progrès dans la mise au point de neuroprothèses capables d’extraire du cerveau la parole qui y reste enfermée en raison de paralysies consécutives à des accidents vasculaires ou à des maladies neurodégénératives.

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Pat Bennett, une ancienne directrice des ressources humaines, aujourd’hui âgée de 68 ans, a ainsi appris, en 2012, qu’elle était atteinte d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA, ou maladie de Charcot), affectant les neurones contrôlant les mouvements. Dans son cas, les muscles des lèvres, de la langue, du larynx et des mâchoires ont d’abord été atteints, réduisant progressivement ses facultés d’élocution. En 2021, elle a pris connaissance de travaux de Jaimie Henderson et de son équipe ayant permis à une personne paralysée de produire, grâce à une interface cerveau-ordinateur, 18 mots à la minute sur un écran, en imaginant écrire les lettres à la main. Elle s’est aussitôt portée volontaire pour un essai clinique.

« On se rapproche de quelque chose d’utilisable »

La patiente enrôlée dans l’essai dirigé par Edward Chang, dont seul le prénom – Ann – a été dévoilé, présente un profil différent : la paralysie qui affecte les muscles de son système vocal résulte d’un AVC survenu il y a dix-huit ans – elle est aujourd’hui âgée de 47 ans. Là aussi, un autre patient l’avait précédée, parvenant, selon une étude publiée en 2021 dans le Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterreà produire 18 mots à la minute avec une précision de 75 %, sur un vocabulaire de 50 mots.

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#parole #retrouvée #grâce #des #implants #cérébraux
2023-08-27 19:30:03

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