Des échantillons prélevés à proximité de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda contiennent des niveaux dangereux d’arsenic et d’autres métaux lourds, selon les résultats d’analyse du ministère de l’Environnement. Les échantillons ont été prélevés après que de la poussière provenant de concentrés de cuivre entreposés sur le site se soit dispersée sur des centaines de mètres, entraînant des inquiétudes de la part de nombreux résidents quant à la présence de poussières toxiques sur leur terrain. Les répercussions sur la santé des enfants de l’école Notre-Dame-de-Protection sont particulièrement inquiétantes, la concentration d’arsenic sur le devant de l’école étant 137 fois supérieure à la norme québécoise pour la contamination des sols. La Fonderie Horne a affirmé par communiqué que les concentrés entreposés à l’extérieur ne contenaient pas d’arsenic, mais les résultats des tests du ministère de l’Environnement suggèrent le contraire. Une poursuite pénale contre la fonderie est envisagée.

Le 7 mars, de la poussière issue de concentrés de cuivre stockés sur le site de la Fonderie Horne s’est déplacée sur des centaines de mètres, suscitant des inquiétudes parmi les citoyens qui ont constaté la présence de poussière sur leur terrain. La Fonderie Horne a rassuré en déclarant dans un communiqué qu’aucun concentré de cuivre contenant de l’arsenic n’était stocké à l’extérieur. Cependant, les résultats d’analyse de trois échantillons prélevés par le ministère de l’Environnement ont révélé des teneurs élevées en arsenic dans la poussière. Un échantillon prélevé devant l’école Notre-Dame-de-Protection a montré une concentration d’arsenic 137 fois supérieure à la norme québécoise pour la contamination des sols. Les experts ont souligné que l’absence de normes sur les fuites de poussière d’une entreprise est préoccupante et qu’il est urgent de procéder à un nouvel échantillonnage. Les professeurs de chimie environnementale à l’Université de Montréal, Sébastien Sauvé, et en santé publique, Maryse Bouchard, ont averti que la situation était grave, en particulier pour les enfants de l’école. La santé publique régionale a émis un avis préventif sur la neige souillée à Rouyn-Noranda, trois jours après que les parents des élèves fréquentant l’école Notre-Dame-de-Protection ont été contactés sans qu’aucune analyse approfondie n’ait été effectuée. Malgré les résultats des tests du ministère de l’Environnement, la Fonderie Horne maintient que ses concentrés de cuivre entreposés à l’extérieur ne contiennent pas d’arsenic, mais les experts ont souligné que la poussière pourrait provenir des émissions atmosphériques du processus. La Fonderie Horne pourrait faire l’objet d’une poursuite pénale en lien avec les poussières qui se sont répandues dans plusieurs secteurs de Rouyn-Noranda.