À l’occasion d’Octobre rose, le mois de prévention contre le cancer du sein, nous nous intéressons aux avancées technologiques phénoménales dans ce domaine, notamment dans le domaine du dépistage.
Le dépistage du cancer du sein est essentiel car il est relativement bien traitable, à condition d’être pris en charge le plus tôt possible. Une innovation assez incroyable est en cours de développement : un soutien-gorge capable de dépister le cancer du sein. Une start-up suisse, Icosamed, en partenariat avec l’EPFL, travaille sur un soutien-gorge de dépistage.
Ce soutien-gorge a une apparence classique, plutôt similaire à une brassière de sport. Il faut tout de même cacher l’électronique, mais c’est un textile intelligent qui utilise des ultrasons pour réaliser une sorte de mini-échographie et détecter d’éventuelles masses cancéreuses.
Si le sous-vêtement détecte quelque chose d’anormal, il envoie une alerte sur le smartphone de la personne qui le porte. Cela ne constitue évidemment pas un diagnostic en soi, mais il est recommandé de consulter un médecin ou de partager directement l’information avec son médecin.
Tout ceci est encore en phase de test et doit être validé d’un point de vue scientifique. Il sera d’abord destiné aux femmes qui ont déjà un cancer du sein, afin de suivre quotidiennement l’évolution de la maladie. Mais il pourra également être utilisé par les femmes considérées comme à risque sur le plan génétique.
Et à l’avenir, pourquoi pas pour tout le monde. Sachant que l’idée n’est pas de le porter en permanence : une à deux fois par semaine pendant quelques heures suffiraient pour réaliser un dépistage à domicile.
Dans ce domaine, on observe également des entreprises françaises prometteuses comme Therapixel, basée à Nice, qui a développé Mammoscreen. Il s’agit d’un algorithme entraîné à détecter les problèmes sur une mammographie et qui sert de deuxième paire d’yeux pour les médecins.
Cette aide au diagnostic est précieuse car on sait que l’œil numérique est souvent plus précis et fiable que l’œil humain, même entraîné. Il vérifie les résultats du radiologue pour éviter les risques d’erreur.
De son côté, l’entreprise IBM travaille sur un algorithme prédictif capable d’anticiper le développement ou non d’un cancer du sein sur une période d’un an, en analysant les résultats d’une mammographie et en les combinant avec des données sur les antécédents familiaux, l’âge ou encore l’indice de masse corporelle.
Deux patients sur trois atteints d’un cancer subissent une radiothérapie, qui consiste à délivrer des rayonnements ionisants pour éliminer les cellules cancéreuses. Jusqu’à présent, la radiothérapie se déroule en plusieurs séances, voire plusieurs dizaines de séances, pour limiter les effets secondaires.
La révolution à venir est la radiothérapie flash, qui se déroule en quelques millisecondes seulement. L’effet flash a été découvert en 2014 en France.
Le principe est de délivrer des rayons beaucoup plus puissants et intenses (1 000 à 10 000 fois) mais sur une durée beaucoup plus courte.
On se rend compte que cela donne le même effet qu’après de longues séances moins intenses. Il y a deux gros avantages : c’est tellement rapide que les tissus sains sont épargnés, ce qui évite parfois les brûlures causées par le traitement classique, et il y a moins d’effets secondaires.
Le temps de traitement est beaucoup plus court, en une seule séance, et donc plus confortable pour le patient. L’Institut Curie s’est récemment associé au groupe technologique Thalès pour travailler sur cette révolution potentielle.
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2023-10-07 10:00:00
