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Des années après l’explosion traumatique, la victime reprend confiance grâce à l’orthoprothèse

Des années après l’explosion traumatique, la victime reprend confiance grâce à l’orthoprothèse

Des années après avoir subi une violence traumatique, certaines victimes peuvent encore vivre avec les séquelles physiques et psychologiques de cet événement traumatisant. Pour ces personnes, retrouver une certaine dose de confiance en soi peut s’avérer particulièrement difficile. Cependant, grâce aux avancées technologiques de l’orthoprothèse, ces victimes peuvent aujourd’hui espérer retrouver leur mobilité, leur autonomie, et partant, leur confiance en elles. Focus sur ce traitement alternatif aux traumatismes physiques et psychologiques qui permet de reprendre le contrôle de sa vie.

GENERAL SANTOS CITY (MindaNews / 16 mai)—« J’ai retrouvé ma confiance. Je n’ai plus honte », a déclaré Josie Concepcion des années après l’événement traumatisant de sa vie.

Josie et sa petite-fille devant son magasin de sari-sari à Lutayan, Sultan Kudarat. Photo : B. Sultan/CICR

Josie, aux côtés de son fils, a été l’une des victimes d’une explosion massive près d’un marché à Sultan Kudarat il y a 15 ans, selon un rapport publié par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Heureusement, son fils était en sécurité avec une blessure mineure. Mais pour elle, la vie s’est dégradée.

Elle a subi plusieurs interventions chirurgicales pour récupérer sa jambe gauche qui a été gravement fracturée à cause de l’explosion.

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Les professionnels de santé ont remarqué que ses jambes n’étaient plus de la même longueur, ce qui expliquait pourquoi elle avait du mal à marcher.

Elle a reçu des béquilles d’un volontaire de la Croix-Rouge philippine qu’elle a rencontré à cette époque.

Josie n’a pas seulement lutté physiquement mais aussi émotionnellement et mentalement, a noté le CICR. Au fil des années, elle s’est sentie comme un fardeau et une mère inutile pour sa famille. Lorsqu’elle assistait à la messe ou se promenait dehors, les gens la regardaient avec dérision.

Les gens se moquaient d’elle en disant: “Voilà l’infirme.” Josie a dit que cela lui faisait mal d’entendre ces mots.

« Je voulais m’évader. Je voulais mettre fin à ma souffrance. Mais dans un instant fugace, j’ai pensé à ma famille. « Qu’adviendra-t-il de mes enfants ? Mon mari ?’ », a-t-elle été citée dans le rapport du CICR.

Avec toutes ces luttes auxquelles elle a dû faire face, son mari était son plus grand partisan. Elle a ressenti de l’amour et a continué sa vie malgré toutes les moqueries et les commérages qu’elle entend.

En 2018, un travailleur social a mentionné que la Davao Jubilee Foundation (DJF) a un programme qui aide les personnes victimes de conflits armés.

Josie devant son magasin nouvellement construit. Photo : I. Ali/CICR

Le programme DJF s’efforce d’avoir un impact positif sur la vie des personnes touchées par les conflits armés. Grâce à cette initiative, les personnes dans le besoin reçoivent des appareils spécialement conçus pour améliorer leur mobilité et leur indépendance. Le CICR soutient les services de réadaptation physique du DJF ainsi que des dons de nourriture et de transport pour les bénéficiaires.

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On a dit à Josie qu’elle n’aurait plus à utiliser de béquilles si elle utilise une orthoprothèse. Elle n’était pas certaine de cette suggestion, mais elle a essayé et s’est rendue au bureau du DJF.

Après avoir été appareillée et avoir appris à marcher avec l’orthoprothèse, la vie de Josie est lentement revenue à ce qu’elle était.

L’orthoprothèse, selon le CICR, sert d’attache à la jambe la plus courte de Josie, lui donnant un pied d’égalité avec la bonne jambe. Cela sécurise son équilibre avec les deux pieds plantés sur le sol, éliminant le besoin de béquilles et permettant finalement à Josie de faire les choses qu’elle aime avec facilité.

Des années après avoir supporté toute la discrimination et la moquerie des autres, son souhait de marcher comme elle marchait avant s’est réalisé. Avec l’aide de DJF et du CICR, elle est prête à affronter le monde avec plus de confiance sans penser à ce que les gens pourraient dire d’elle. Elle est reconnaissante du soutien qui lui a été apporté.

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Josie possède maintenant un petit magasin de sari-sari qu’elle a lancé dans le cadre du projet d’initiatives microéconomiques du CICR, qui offre des subventions productives aux Mindanawons touchés pour démarrer ou relancer leur propre entreprise.

Maintenant, son seul souhait est de monter sur scène et d’accrocher fièrement une médaille à son fils sans les béquilles qu’elle utilise depuis des années.

« Je n’ai rien à leur laisser à part leur éducation. J’ai encouragé mon fils, qui est un étudiant d’honneur constant, à continuer son bon travail. C’est mon rêve de monter sur scène pour son diplôme. Avant, à chaque fois qu’il recevait un prix, je refusais de monter sur scène à cause de mes béquilles. Maintenant, je veux monter sur scène sans ça », a-t-elle déclaré. (Zaki Sarmiento / MindaNews)

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