Un vendredi matin du mois de juin, c’est l’effervescence dans l’école de cuisine du collège Manon-Cormier de Bassens. Les huit femmes et deux hommes agents du Département en formation ont beaucoup de travail. Ils doivent préparer un menu complet pour midi : pavé de maigre, écrasé de pommes de terre et crème de piquillos, poivrons étuvés, chorizo croustillant et, en dessert, pavlova exotique.
Cerise sur le gâteau : ils doivent travailler avec des ingrédients biologiques et produits localement. Depuis le 26 avril, ils sont présents dans les locaux SEGPA de l’établissement et préparent donc 40 repas qui viennent compléter les menus du chef et de son équipe, destinés aux collégiennes et collégiens.
Ici, où évoluent également les jeunes de la section « Hygiène et alimentation services », ces aides de cuisine et commis, qui cherchent à progresser professionnellement, ont dix-huit semaines pour se former et obtenir un titre professionnel.
Chacun d’entre eux a été soigneusement sélectionné, provenant de différents collèges, en fonction de leurs connaissances et de leur motivation à rejoindre un tel projet.
Lors de cette visite, Isabelle Dexpert, vice-présidente du Département chargée des politiques éducatives et des collèges, et Arnaud Arfeuille, vice-président chargé des ressources humaines, de l’administration générale, des finances et de la modernisation de l’action publique, étaient très attentifs. L’enjeu est de taille.
Il s’agit de répondre à la pression démographique et à l’ouverture de nouveaux établissements prévue par le Plan collèges. Cela est d’autant plus crucial que 25 chefs de cuisine et 14 cuisiniers sur 82 partiront à la retraite d’ici 2027. Il est donc important de préciser qu’il y a 58 postes à pourvoir dans les collèges d’ici fin 2023, dont 10 en restauration.
Cette première au collège Manon-Cormier, déjà bien préparée, devrait être suivie d’autres formations similaires.
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