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10h45

Kiev, “sans l’aide financière de l’UE, ce sera difficile”

(ANSA) – KIEV, 22 NOVEMBRE – “Si l’aide financière de l’UE n’arrive pas, ce sera extrêmement difficile pour nous.” C’est ce qu’a déclaré Ioulia Svyrydenko, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie de l’Ukraine, lors d’une interview accordée à divers médias internationaux. « Nous avons presque terminé les documents qui relèvent de notre responsabilité, c’est-à-dire les réformes qu’il nous faut finaliser et la liste des actions ciblées pour les quatre prochaines années. Nous comptons sur cette aide et nous espérons que les négociations ne seront pas si difficiles, car nous espérons que les États membres de l’UA se rendront compte que c’est nécessaire : nous attendons le premier financement en février ». «Pendant la première année de la guerre – poursuit Svyrydenko – notre objectif était seulement de survivre, l’économie s’est effondrée de 29,6% du PIB. Cette année, nous enregistrerons plutôt une légère croissance, jusqu’à 4,9%, et nous l’attendons également pour l’année prochaine. Nous parlons d’une relative stabilité économique. Pour 2024, nous prévoyons un déficit de 41 milliards d’euros. »

Svyrydenko souligne que l’Ukraine « rejoindra l’UE » et qu’investir dans la reconstruction « constitue donc une grande opportunité pour les entreprises ». C’est pourquoi, outre les contributions au budget de l’État, l’aide des partenaires internationaux servira également à stimuler « les investissements dans les secteurs privés les plus prometteurs ». “Toute l’aide économique que nous recevons est destinée aux dépenses sociales, nous ne pouvons pas l’utiliser pour l’effort de guerre : nous voulons créer une économie autosuffisante pour financer l’armée car nous comprenons parfaitement que la guerre durera aussi l’année prochaine”, » précise-t-il. Les secteurs identifiés sont l’agriculture, les technologies de l’information, la logistique, l’énergie, la fabrication verte, ainsi que l’acier et la défense. L’idée sous-jacente est simple : qu’est-ce qui peut générer de la croissance du PIB ? “Si nous avions localisé la production de la moitié de l’aide militaire reçue l’année dernière, nous aurions stimulé la croissance du PIB de 5 à 6%”, note-t-il.