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Députée Sandrine Josso : “cru mourir” lors de la soirée où elle a été droguée et agressée

Députée Sandrine Josso : “cru mourir” lors de la soirée où elle a été droguée et agressée

La députée Sandrine Josso, qui accuse le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée afin de l’agresser sexuellement, a pris pour la première fois la parole publiquement au sujet de cette affaire. Elle a raconté lundi 20 novembre sur France 5 avoir « cru mourir » lors de la soirée des faits. Elle dit être encore “un post-traumatisme” et déclare que “on peut tous subir ce que j’ai subi” et que son “devoir est de sensibiliser” sur “le fléau” de la soumission chimique, dont “on ne peut plus détourner le regard”.
La députée a raconté sur France 5 le détail de sa soirée où elle s’est progressivement rendu compte avoir été droguée par Joël Guerriau. Elle dit être allée ce soir-là « en confiance » et « en toute amitié » fêter la réélection de son collègue sénateur, élu du même département, avant de retourner à l’Assemblée nationale. Elle s’étonne de “l’insistance” du sénateur pour qu’elle trinque avec lui plusieurs fois au champagne, dont le goût sucré la surprend, ainsi que du fait qu’il joue avec le variateur d’éclairage du salon. Elle dit avoir vu son hôte ranger « un sachet blanc sous le plan de travail » de sa cuisine – de l’ecstasy, que les policiers retrouveront au même endroit lors d’une perquisition. Elle a ensuite témoigné qu’elle a été prise de “palpitations” et de “sueurs” et dit être déjà sous l’effet de la drogue, ses jambes tremblant. Elle a réussi à s’extirper du piège en commandant un taxi, mais s’est rendu compte que son hôte la suivait “dans l’ascenseur, dans la cour, jusqu’au taxi”. Elle a ensuite appelé un collègue député pour venir la chercher, avant son hospitalisation.
La mise en examen de Joël Guerriau a suscité des réactions politiques. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a demandé au sénateur de “se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat”. Des prélèvements ont révélé la présence dans l’organisme de la victime d’ecstasy et M. Guerriau a été mis en examen pour usage et détention de stupéfiants, et placé sous contrôle judiciaire.
En parallèle, des sanctions politiques à l’encontre de M. Guerriau ont été rapidement prononcées. Il a été suspendu par son parti politique, Horizons, et par son groupe parlementaire, Les Indépendants, qui ont tous deux ouvert des procédures disciplinaires pouvant aboutir à son exclusion. La présidente du groupe communiste au Sénat, Cécile Cukierman, a approuvé la demande de Gérard Larcher.

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