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Depuis la fermeture des urgences de nuit à Draguignan, l’activité a doublé à Fréjus

Depuis la fermeture des urgences de nuit à Draguignan, l’activité a doublé à Fréjus

Depuis que la saison estivale a commencé et que la population du territoire a triplé, l’unité nage en eaux troubles.

Une fois par semaine, le responsable participe à une “réunion de crise” avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour alerter sur les tensions, anticiper les problèmes des urgences du Var-Est et trouver des solutions.

Gabriel Moncheaux est relativement satisfait. Depuis le 18 juillet et jusqu’au 20 août, les horaires de la maison médicale de garde ont été élargis de 12 heures à minuit sur “autorisation” de l’ARS – 18 heures à minuit en temps normal.

Une ligne de garde supplémentaire a été créée aux urgences, dans laquelle un médecin effectue 24 heures en renfort. SOS médecins offre également cinq créneaux quotidiens pour que les soignants hospitaliers réorientent la patientèle vers un généraliste en cas de besoin.

Sans Draguignan la nuit, l’activité a doublé

Mais l’urgentiste n’en demeure pas pour autant confiant. “C’est toujours bon à prendre… Sauf que ce n’est pas suffisant. Fonctionner en 24 heures de garde, c’est discutable. À la fin, nous ne sommes bons à rien. Notre activité a doublé depuis la fermeture des urgences de nuit de Draguignan. Nous devons assurer chaque jour la sécurité sanitaire d’environ 200 patients en semaine, 240 durant le week-end. La nuit, c’est parfois pire : nous constatons entre 30 et 40 passages.”

Sans oublier cette estimation qui fait froid dans le dos: “Historiquement, le week-end du 15 août, c’est l’explosion. Nous avons déjà eu près de 300 passages en journée. Là? On nous annonce 350 ! Nous sommes dans l’incertitude totale.”

Il manque en moyenne 20 à 30 lits

Car l’établissement n’est pas assez grand pour accueillir tout le monde. Il manque, en moyenne, 20 à 30 lits.

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Et il n’y a pas assez de personnel médical. Actuellement, l’adjoint gère un effectif de 21 médecins (équivalents temps plein). “Pour un effectif cible de 25. Et 36 infirmières (équivalents temps plein), alors qu’on en souhaite 38, voire 40.”

Gabriel Moncheaux craint le pire. Selon lui, “il suffit de deux arrêts maladies simultanés pour mettre en péril” service fils. “On peine à en remplacer un. Alors deux… Je ne pense pas que nous tenions jusqu’à la fin de la saison. Les hôpitaux de l’Est-Var (Saint-Tropez et Brignoles, Ndlr) disent qu’ils sont proches de la rupture. Mais nous aussi, on est en train de craquer. Et nous ne pouvons pas fermer.”

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