Nouvelles Du Monde

Dellafuente et Morad, chronique de leur concert à Madrid (2023)

Dellafuente et Morad, chronique de leur concert à Madrid (2023)

2023-12-15 18:45:16

Que s’est-il passé chez WiZink avec Dellafuente oui Morad C’était tellement sympa que la première chose que j’ai faite après avoir quitté le concert de mardi a été d’écrire à tous mes contacts pour y aller le lendemain. J’ai compris. Vivre deux fois un spectacle unique est tout aussi paradoxal que de voir une compagnie internationale faire ce que personne ici n’a pu faire : défendre avec style les musiques méditerranéennes du XXIe siècle. Folklore intemporel (selon les mots de Dellafuente) de la jeunesse espagnole née au plus tôt dans les années 90, a trouvé son expression maximale dans une œuvre comme ‘ZIZOU’ et dans des émissions comme le Red Bull Sound Clash qui revendiquent à plusieurs reprises des valeurs qui, selon les sociologues achetés par les médias, ne sont pas caractéristiques des nouvelles générations : l’amitié, la famille, le travail acharné, l’amour, la loyauté et l’honneur.

Le spectacle était impressionnant. Divisé en plusieurs sections thématiques, Dellafuente et Morad Ils sont passés du chant de leurs classiques à la reprise de leurs principaux partenaires (Maka et Beny), et de là à interpréter l’un des classiques de l’autre. J’ai pleuré avec ’13/18′ Dellafuente, une chanson qui parle non seulement d’un passé lointain mais aussi de qui a écrit cette chanson et de qui il est maintenant. Plusieurs millions de streams, beaucoup de pureté et de très bonnes chansons. Taureau Rouge une fois de plus, ils ont démontré qu’ils étaient les meilleurs dans la mise en scène de superproductions et ont construit une scène transversale au milieu du WiZink, décorée comme s’il s’agissait d’une rue de quartier – échafaudages et lampadaires compris – où maître et apprenti se rencontraient et s’éloignaient encore et encore jusqu’à ce que finit par se fondre dans un câlin honnête et sincère.

Lire aussi  Le club LALIGA du Sevilla FC s'associe au FC Bengaluru United pour entraîner les entraîneurs

Très classique Morad, encourageant les fans moins que lui, infatigable dans sa performance, il a demandé à plusieurs reprises au public un drapeau palestinien pour montrer sur scène, et il chante avec vérité et émotion. L’enfant qui s’est fait connaître en 2019 en étant un modèle d’authenticité et de timidité est désormais un artiste de premier ordre.

Dellafuente Il semblait heureux, ce qui en dit long quand on parle des apparitions publiques du Granaíno. Il a même dansé. Son attachement à un profil austère est complété par une mise en scène plus intéressante qu’il n’y paraît. L’artiste qui chante assis à côté du DJ, reproduisant presque le schéma de base du flamenco, pourrait être le nouveau métier musical.

Dellafuente, toujours toujours, et presque sans le vouloir, innove et revendique en même temps la tradition. C’est ton destin. Morad, qui, en revanche, est un artiste nettement plus populaire, créateur d’hymnes que tout le WiZink connaissait dès les premiers accords, manque de la substance, de la légende, que Dellafuente porte derrière lui. Cela a été prouvé par la quantité et la qualité des artistes qu’il a invités à son appel. Rels B, Lola Indigo, RVFV, C. Tangana (en exclusivité dans la deuxième séance, volant le centre de la soirée pour lui-même et pour une “Guerrera” qui a parfaitement vieilli), quatre des plus grands artistes d’Espagne, venus partager avec Delafuente vivre et exclusivement pour les chanceux qui font le pèlerinage à WiZink comme nos parents l’ont fait il y a quarante ans avec les Stones.

Lire aussi  Bayou Classic 2022: ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini

Les classiques se sont progressivement mêlés aux thèmes de ‘ZIZOU’ qu’ils ont en commun, et le « Argent » et le « Tu n’étais pas dans le mauvais » en service. Le final, avec “Manos Rotas”, une chanson qui semble de plus en plus susceptible de devenir un classique chaque jour qui passe, était, en plus d’être emblématique (l’image de Morad oui Dellafuente back to back restera, croyez-moi, un véritable reflet des dons dont les deux artistes ont fait preuve au cours de leur carrière.

Applaudissements retentissants. Dans WiZink, audible, et en barres, à la sortie, implicite. Rayonnant de bonheur, certains se sont même mis à chanter et à applaudir. Si la tradition veut dire quelque chose en 2023, c’est justement parce qu’il existe des artistes qui sont encore capables de créer des codes éternels ; des moments qui définissent une plus grande période de temps, qui génèrent leur propre légende, où l’impossible se produit. Commencer par pouvoir vivre deux nuits uniques malgré l’oxymore est un beau début d’histoire.

Lire aussi  Paracha Teruma : mettre l’accent au centre



#Dellafuente #Morad #chronique #leur #concert #Madrid
1702667192

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT