Défilé Balmain Automne-Hiver 2024: Une escapade bucolique à la Fashion Week de Paris

Escapade en pleine nature. Au cœur de l’effervescente Fashion Week de Paris, la maison Balmain a dévoilé ce 28 février au Pavillon Cambon à Paris (Ier arrondissement) sa collection de prêt-à-porter pour l’automne-hiver 2024. Un défilé délicieusement bucolique et champêtre, comme une invitation à partir se ressourcer au vert.

Une nouvelle fois, le créateur Olivier Rousteing – virtuose de la scène mode tricolore aux manettes de la griffe depuis 2009 – s’est replongé dans les silhouettes croquées par le grand couturier Pierre Balmain dans l’après-guerre. A l’automne dernier, malgré le vol spectaculaire d’une cinquantaine de looks quelques jours avant le défilé (le procès des braqueurs présumés de la collection dérobée se tient ce jeudi), la maison dévoilait ainsi une collection fleurie à l’allure résolument rétro mettant en lumière de très belles roses rouges et crème.

Dans le même esprit, pour la saison automne-hiver 2024, le designer tricolore poursuit son exploration des looks phares de la maison datant des années 1950 et de la passion qu’avait Monsieur Balmain pour les jardins et paysages verdoyants.

Profusion de grappes de raisin

En hommage à Bordeaux, sa ville natale, Olivier Rousteing cultive ainsi sa main verte avec une collection ponctuée par de généreuses grappes de raisin. Ce fruit chéri et incontournable de cette région viticole française est ainsi décliné en imprimé all-over recouvrant des combinaisons et robes fourreau, en de scintillantes broderies et même en 3D avec des embrayage dorés et des boucles d’oreille parme.

Les silhouettes qui reprennent les éléments signatures du “New French Style” de Pierre Balmain (comme les audacieux jeux de volumes entre une taille très cintrée, des épaules XXL ou encore les seins coniques façon soutien-gorge pointu des la cinquantaine) s’inspirent de l’architecture et du charme à la fois “classique” et “élégant” de cette métropole côtière, selon les mots du styliste.

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Atout des après-midis pluvieuses, le trench est “la” pièce emblématique de la garde-robe bordelaise pour le créateur âgé de 39 ans, en raison du climat un brin capricieux. Ce vêtement d’origine militaire se dote de détails plissés, et se métamorphose en une robe façon kimono à épaulettes et vestes cropped à capuche dans une palette de tons terreux. Se fondant littéralement dans la prairie verdoyante: un manteau surdimensionné en fausse fourrure de couleur mousse.

Autre symbole de la cité girondine: les escargots. Grand classique de la gastronomie régionale, ces petits gastéropodes terrestres apparaissent – comme après la pluie – dans de nombreux designs de cette collection féminine: leur hypnotique coquille en spirale qui s’enroule sur elle-même se retrouve sur un somptueux plastron en métal doré ou encore sur des boutons, bijoux et ceintures massives.

La traditionnelle nappe Vichy noire et blanche repensée

La nappe au motif Vichy, élément indispensable d’un déjeuner sur l’herbe, est proposée ici dans une version contemporaine avec une robe Tutti Frutti – très gourmande – taillée dans un tissu jacquard noir et blanc pailleté. De quoi planifier un pique-nique idéal signé Balmain.

La plupart des tenues étaient accessoirisées avec la plus récente création de maroquinerie de la maison, le sac à main “Jolie Madame”, un accessoire en cuir très sculptural avec son design de triangle isocèle – énième clin d’œil à l’héritage stylistique du fondateur. Véritables fourre-tout, des sacs imitant les traditionnels paniers en osier et des filets à provisions de couleur coquelicot accompagnent les looks.

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Au total, près d’une soixantaine de silhouettes se sont succédé sous la verrière du pavillon Cambon devant un parterre d’invités et de célébrités composé de la chanteuse et compositrice franco-malienne Aya Nakamura, la chanteuse californienne Cher, l’actrice et it-girl turque Hande Ercel ou encore la papesse du Vogue américain Anna Wintour.

“Après plusieurs collections s’inspirant de la beauté de mon lieu de résidence actuel, Paris, et une série de présentations canalisant l’esprit, l’artisanat et les motifs extraordinaires de l’Afrique de mes parents biologiques, je retourne aujourd’hui à Bordeaux, la ville qui m’a formé”, souligne le créateur Olivier Rousteing dans un communiqué de la griffe.

En effet, il y a un peu plus d’un mois, lors de la Fashion Week de Paris de janvier dédiée à la mode masculine, la maison parisienne avait présenté une collection de menswear pensée comme un vibrant hommage aux rois de la sape africains avec la mannequin Naomi Campbell en invitée surprise.