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Découverte d’un événement cataclysmique il y a 3,26 milliards d’années

Découverte d’un événement cataclysmique il y a 3,26 milliards d’années

Son nom de code, l’événement “S2”, ne dit finalement pas grand-chose de l’ampleur de ce qu’a connu notre planète il y a 3,26 milliards d’années. Sauf, bien sûr, si l’on sait que le “S” désigne ici des sphérules – les petites gouttelettes de verre tombées du ciel après l’impact. Si cette “pluie de verre” n’était pas la moindre des conséquences de la chute d’une météorite massive, elle est néanmoins primordiale pour les géologues, puisque l’on retrouve ces sphérules dans une couche sédimentaire précise qui témoigne aujourd’hui de l’évènement – lequel n’a pas laissé de cratère. Le vaisseau spatial chinois top-secret Shenlong a lâché 6 mystérieux objets dans l’espace Une météorite 4 fois plus grosse que le mont Everest Nos confrères du Washington Post ont pu assister au congrès d’automne de l’Union américaine de géophysique à San Francisco (AGU11-15 décembre 2023), lors duquel trois présentations ont porté sur ce fameux évènement S2. D’après les conférenciers, l’impact aurait fait “bouillir” l’océan, favorisant – paradoxalement – la vie microbienne.

L’objet céleste qui a “percuté la planète de plein fouet”, détaille l’article, était “quatre fois plus gros que le Mont Everest” – soit bien plus massif que le Chicxulub qui a mis fin au règne des dinosaures. Sauf que les continents commençaient à peine à se former, et que l’océan était encore bien loin de voir émerger les animaux, puisqu’il contenait alors uniquement une vie microbienne. Des briques mésopotamiennes vieilles de 3000 ans révèlent l’intensité de l’ancien champ magnétique terrestre
“La collision a été si violente qu’elle a fait bouillir la couche supérieure de cet océan et a créé, près du lieu de l’impact, un tsunami aussi haut qu’un gratte-ciel new-yorkais” comparent nos confrères. Outre la pluie de sphérules, “l’atmosphère a été envahie de cendres et de poussières” et “la planète a sombré dans l’obscurité.” Un moment clé pour la chimie de l’océan Un paysage très sombre certes, mais pas forcément “noir” au sens de négatif, sans espoir. En effet, le gigantesque tsunami créé par l’impact aurait “mélangé la colonne d’eau de l’océan mondial” et apporté “plus de fer, un nutriment clé pour le métabolisme, dans les mers peu profondes” a expliqué au Washington Post la Professeure Nadja Drabon, géologue spécialiste de la Terre primitive à Harvard.

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“Les premiers impacts auraient pu être positifs pour les premières formes de vie de différentes manières” a confirmé la Professeure Simone Marchi, planétologue au Southwest Research Institute à Boulder (Colorado), membre d’une autre équipe. “Ils auraient pu apporter, par exemple, des éléments clés ou des molécules qui manquaient dans la surface proche et qui auraient pu être importants pour les premiers stades de la vie.” Les antiques guerriers Scythes fabriquaient bien du cuir… à partir de peau humaine
L’humain, encore loin d’exister, n’aurait pas pu survivre Ce que l’on sait, c’est qu’un “grand bond en avant” s’est ensuite produit avec l’évolution des bactéries qui ont commencé à enrichir l’atmosphère terrestre en oxygène. “Plus tard sont apparus des organismes qui utilisaient l’oxygène comme carburant métabolique” et “ce n’est qu’au cours du dernier milliard d’années que la vie est devenue multicellulaire” retracent nos confrères. Avant de s’interroger :

“La vie sur Terre et ses innombrables formes les plus belles seraient-elles apparues sans les premiers impacts de météorites ? Nul ne peut le dire.” Toutefois, “les microbes étaient potentiellement bien placés pour tirer parti de la catastrophe” parce qu’ils “sont remarquablement résistants, capables de survivre dans des conditions extrêmes, comme dans les bassins d’eau chaude de Pierre jaune ou autour des cheminées hydrothermales au fond des mers” illustrent-ils. Martinique et spiritourisme : comment le rhum, “l’alcool du désespoir”, est-il devenu un symbole de résilience ?
Et de citer la Pr Marchi : “À l’époque, la vie se résumait à des organismes très, très simples. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont réussi à survivre. Si la vie avait évolué comme vous et moi à l’époque, nous aurions probablement disparu.” Sur le même thème
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