Des affrontements avec la police ont entaché les manifestations de réforme des retraites à Paris mardi, bien que les manifestations aient été plus calmes que les jours précédents, selon l’AFP.
Des personnes, certaines vêtues de noir et masquées, ont pillé un commerce, incendié des poubelles, endommagé du mobilier urbain et lancé des projectiles sur les forces de l’ordre.
Ils étaient environ 700.
Les troubles ont été déclenchés par le président Emmanuel Macron qui a fait adopter des plans visant à relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans – sans l’approbation du Parlement.
Les réformes sont profondément impopulaires, beaucoup affirmant qu’elles affecteront de manière disproportionnée les femmes et les travailleurs les plus pauvres, bien que le gouvernement ait déclaré qu’un changement était nécessaire pour rendre le système viable.
Il y a eu de nombreux incidents de violence policière.
Les troubles d’hier ont éclaté sur le boulevard Voltaire, célèbre artère du 11e arrondissement de la capitale française, en tête d’un cortège syndical.
Des agents ont tiré des gaz lacrymogènes pour “disperser” la foule, permettre “l’intervention des pompiers” et “faciliter la progression” du reste du cortège largement pacifique, selon la préfecture de police de Paris (PP).
55 personnes ont été interpellées et 10.000 contrôles ont eu lieu autour de la manifestation, indiquent les autorités.
D’autres incidents se sont produits à la place de la Nation alors que la police tentait de dégager une manifestation vers 19h00.
Des pierres et des bouteilles ont été lancées sur les agents, qui ont tiré de nombreuses cartouches de gaz lacrymogène en retour.
A 20h30, le calme était revenu sur la place, où il ne restait plus que quelques dizaines de manifestants.
Une femme blessée a été prise en charge par les secours, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
Au moins quatre autres ont été soignés par des “street medics” bénévoles. Certains ont été blessés à la tête et un, qui portait un brassard de presse, a été légèrement blessé à la jambe.
Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, 13.000 policiers – dont 5.500 à Paris – ont été mobilisés pour la 10e journée de manifestation contre la réforme des retraites, un dispositif qu’il a qualifié d'”inédit”.
