De nombreux morts et blessés après une fusillade à l’université

NAprès l’attaque armée à l’Université Charles de Prague qui a fait 14 morts et de nombreux blessés, la police recherche le mobile du crime. Une enquête pénale a été ouverte pour clarifier les circonstances, a déclaré la procureure compétente Lenka Bradacova. Le tireur présumé est également mort, mais on ignore encore si l’étudiant s’est suicidé ou s’il a été rendu inoffensif par la police. L’autopsie du corps devrait apporter des éclaircissements.

Il existe encore une incertitude quant à un motif possible. Le tireur pourrait avoir été inspiré par des actes similaires commis en Russie. Le chef de la police Martin Vondrášek l’a annoncé jeudi soir. Cette évaluation fait probablement référence à des entrées dans une chaîne Telegram attribuée au tireur présumé – même si celle-ci n’a pas encore été confirmée comme sécurisée. L’auteur y écrivait donc le 17 décembre qu’il détestait le monde et qu’il voulait laisser derrière lui le plus de souffrance possible.

Aucune trace de complices

Jeudi, selon la police et les secours, l’agresseur a tué 14 personnes devant le bâtiment principal de la Faculté des Arts de l’Université Charles, dans le centre-ville. 25 autres personnes ont été blessées, dont dix grièvement. Selon le chef de la police de Prague, l’agresseur était étudiant à la Faculté de philosophie de l’Université Charles.

Le crime commis à Prague est apparemment lié à un meurtre survenu dans une ville située à environ 16 kilomètres à l’ouest de la capitale. À Hostouň, en Bohême centrale, un homme né en 1968 a été retrouvé abattu à midi. La police enquête sur l’hypothèse selon laquelle le crime aurait été commis par son fils, qui aurait ensuite tiré sur son université. L’étudiant de 24 ans était armé d’un pistolet, d’un fusil et d’explosifs. Rien n’indique qu’il y ait des complices.

Selon Vondrášek, le tireur n’avait pas encore été repéré par la police et il possédait légalement plusieurs armes à feu. Cependant, les enquêteurs ont découvert un lien possible avec un autre crime sur la base des preuves trouvées sur les lieux du crime à Hostouň. Six jours plus tôt, un homme et son bébé de deux mois avaient été retrouvés abattus dans une forêt à la périphérie de Prague. Vondrášek a déclaré que la police enquêtait sur la possibilité que le dernier tireur en soit également responsable.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré lors d’une réunion extraordinaire du cabinet qu’il ne s’agissait pas d’un acte terroriste ou de groupes organisés. Mais la police a annoncé dans la soirée avoir trouvé un « énorme arsenal » d’armes et de munitions dans le bâtiment de la faculté. Si les secours n’avaient pas réagi aussi rapidement, il y aurait eu beaucoup plus de victimes.

Un deuil national d’une journée a été déclaré dans tout le pays le 23 décembre. Vendredi, les drapeaux sur les bâtiments officiels devraient être mis en berne et la population devrait être invitée à observer une minute de silence à midi. L’archevêque catholique Jan Graubner tiendra une cérémonie commémorative dans la cathédrale Saint-Guy de Prague, sur Hradcany. Le président Petr Pavel a mis en garde contre l’utilisation de cette tragédie pour critiquer prématurément la police ou diffuser de fausses informations. Il avait écourté une visite en France pour rentrer en toute hâte à Prague. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que les mesures de sécurité dans le pays seraient renforcées à titre préventif. Cela implique également une plus grande présence de policiers armés d’armes longues telles que des mitraillettes dans des endroits sélectionnés.