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Critique de l’album « El Lugar de Arder » de Syd de Palma (2023)

Critique de l’album « El Lugar de Arder » de Syd de Palma (2023)

2023-12-28 11:12:22

Une structure reptilienne gigantesque et complexe zigzague sur la couverture de « Le lieu en feu »le premier album de Au sud de Palmapseudonyme de Milton Castellar. La pièce, signée du duo artistique Robuche, suggère le surréalisme onirique de Dalí ou d’Yves Tanguy : des lieux désertiques qui semblent infinis, habités par des créatures et des constructions informes, illogiques et inquiétantes. C’est une bonne représentation du projet : un film expérimental d’une demi-heure seulement où se croisent du prog-rock, du post-punk et même quelques épisodes de flamenco pour raconter une sorte de parcours de héros fiévreux et tortueux.

Conçu précisément comme un pèlerinage transformateur à travers un univers inspiré à parts égales par des noms comme Alexandro Jodorowsky o King Crimson, « Le lieu en feu » est un exercice de textures qui fonctionne presque exclusivement comme la somme de ses parties : à l’exception de quelques morceaux aux structures plus claires et plus directes, l’album avance à un rythme langoureux, comme celui d’un animal mourant, et avec une réverbération abondante. . , guitares baissées, percussions électroniques et cascades de synthés décrivent des environnements cauchemardesques, vastes et arides. Une inquiétante explosion de métal ou des applaudissements lointains traversent occasionnellement la cavité, comme un éblouissement momentané, mais généralement les thèmes rampent et se confondent les uns avec les autres, dessinant des silhouettes étranges et intrigantes dans une égale mesure.

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Au niveau des paroles, dePalma joue la carte du Jumeaux Cocteau et ses réflexions sont pour la plupart obscurcies par des prononciations étranges et des modulations intenses, ressemblant à un charabia envoûtant, comme le langage des serpents – instinctivement émouvants, mais textuellement dénués de sens. Lorsque sa voix filtre et devient intelligible, l’artiste parle d’un passé vicieux et tourmentant, de regrets qui se manifestent comme une ombre qu’on ne peut éviter et qui menace d’engloutir le présent. Les mêmes réflexions apparaissent ici et là : « Je continue de voir ton vide amer / Et je ne veux pas obéir / S’il te plaît, donne-moi un long shot / Je vais me taire », chante-t-il dans « de la Isla ». puis encore dans « cielo quemao », cette fois dans une tonalité plus indie rock, conférant du poids au sentiment de vivre un rêve, où la séquentialité est soit inexistante, soit sans importance.

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Bien que dans sa dernière section « Le lieu en feu » semble céder à l’obscurité avec les gémissements lugubres des « Serpents et Colombes », le déclenchement des « tourments artificiels » trace un chemin vers la lumière, un éveil permanent dans lequel dePalma comprend que son bourreau n’est qu’une invention, un extension de sa faute. Ce dernier morceau est une chanson libératrice qui, en plus de racheter le protagoniste, nous invite à le suivre dans son nouveau et lumineux voyage. Il ne reste plus qu’à voir comment Au sud de Palma la confrontera.



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