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Critique de “La petite sirène” de Disney en prises de vues réelles: entre enchantement et déception

Critique de “La petite sirène” de Disney en prises de vues réelles: entre enchantement et déception

Le cinéaste Rob Marshall se lance dans la modernisation en prises de vues réelles de La petite sirène avec Halle Bailey dans le rôle d’Ariel, Javier Bardem dans celui de Triton et Melissa McCarthy en Ursula. Mais était-ce vraiment la peine de revisiter ce classique de Walt Disney?

Réponse rapide: oui et non.

La filmographie de Rob Marshall parle d’elle-même. De Chicago à Mary Poppins est de retour, en passant par Pirates des Caraïbes: la fontaine de Jouvence, Mémoires d’une geisha, Neuf et Dans les bois, le cinéaste n’a plus rien à prouver. Il sait mettre en images autant des drames que des comédies musicales, le tout avec la même pétulance.

Avec cette toute nouvelle Petite sirène, le réalisateur offre – notamment dans la première heure de ce long métrage et lors du numéro chantant Sous la mer particulièrement enlevant – des décors éblouissants, une cascade soutenue d’effets visuels enchanteurs qui nous ramènent en enfance et des prestations d’acteurs incroyables.

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Car Halle Bailey est parfaite en Ariel, cette sirène fille de Triton, tombée amoureuse de Éric (Jonah Hauer-King), jeune prince presque noyé. L’actrice et chanteuse a tout de la princesse Disney, incluant une naïveté de bon aloi, qui ravit les spectateurs lors de toutes les scènes sous-marines. Et l’autre vedette du film est incontestablement Melissa McCarthy, à l’aise comme un poisson dans l’eau dans ce rôle de méchante qu’on penserait créé sur mesure. Drôle, outrancière, poussant la chansonnette, celle qui est devenue célèbre suite à Demoiselles d’honneur s’intègre merveilleusement à cet univers fantasmagorique et chatoyant.

Et le pot

Mais alors, qu’est-ce qui cloche? On serait tenté de répondre «tout le reste» malgré la bonne idée de donner un aspect «pirates des Caraïbes» à cette île des mers du Sud dont Éric en héritera un jour la gouvernance.

Les parties dans le monde «réel», c’est-à-dire humain, deviennent pâlottes en comparaison des fonds marins. La naïveté d’Ariel ne passe plus aussi bien, le fait qu’elle ait perdu la voix n’a plus rien d’émouvant et son histoire d’amour avec Éric semble… comment dire… démodée, particulièrement lors de Embrasse la fille.

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Le fond de ce conte de fées a subi trop peu de dépoussiérage pour justifier une relecture de 135 minutes et les rôles secondaires de Triton, des sœurs d’Ariel ou encore de ses faire-valoir Sebastian (voix de Daveed Diggs dans la version originale) et Scuttle (voix de Awkwafina) n’apportent rien au propos qui s’éternise inutilement. Comme pour Le livre de la jungle à partir de 2016 ou Le roi lion de 2019, tous deux réalisés par Jon Favreau, l’intention est louable, mais le résultat n’a l’attrait ni de la nouveauté ni de l’originalité.

Note: 3,5 sur 5
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