Coupe de France : Toulouse sorti par Rouen (N), Reims tombe à Sochaux (N), Saint-Priest petit poucet spectaculaire

Rouen (N) fait tomber le tenant du titre toulousain dans un final époustouflant (3-3, 12-11 aux t.a.b.)

Vainqueur surprise de la dernière Coupe de France, Toulouse ne réussira pas le doublé. Le TFC s’est incliné dimanche à Rouen (3-3, 12-11 aux t.a.b.), club de National, dans un seizième de finale au scénario époustouflant. Menés rapidement par un but de Bezzekhami (16e), à la suite d’un bon pressing de Loppy sur Mawissa, les Violets sont vite revenus dans la partie. Ils ont d’abord égalisé sur un penalty obtenu et transformé par leur capitaine Vincent Sierro (19e), avant de prendre l’avantage sur un bel enchaînement de Gboho – arrivé cet hiver – dans la surface (32e).

Mais dans un stade plein et face à un adversaire en confiance (5e de National), les joueurs de L1 ont ensuite cédé sur deux coups du sort. Juste avant la mi-temps, après un premier penalty manqué par Benkaid (41e), Sanson s’y est repris à deux fois pour tromper Dominguez (43e), à nouveau sur penalty, M. Dechepy l’ayant donné sévèrement à retirer.

Dans une seconde période plus fermée, le FC Rouen 1899 a profité du contexte favorable pour repasser devant, autant à l’énergie que grâce à un coup franc généreux offert par l’arbitre. Sur celui-ci, Bouzamoucha a cru donner la victoire aux siens d’une tête plongeante (64e), mais Nicolaisen a égalisé dans le temps additionnel (3-3, 90e+2). La décision s’est faite au terme d’une interminable séance de tirs au but : après l’échec de Gabriel Suazo, qui a trouvé le poteau sur la douzième tentative de son équipe, Sahloune a délivré le stade Robert-Diochon et créé la sensation. H. S.

Sochaux (N), rattrapé sur la fin, sort Reims aux tirs au but (2-2, 5-4 aux t.a.b.)

Après une longue période de souffrance, à lutter pour sa survie l’été dernier, le FC Sochaux a vécu ce dimanche une soirée inoubliable dont il avait bien besoin. Face à Reims, qui démontre semaine après semaine toutes ses qualités en Ligue 1, les Sochaliens ont vécu un scénario à rebondissements. Très vite menés sur un but d’Agbadou du gauche à la suite d’un corner de Diakhon (6e), ils auraient pu sombrer d’entrée. Mais ils ont au contraire montré de magnifiques ressources mentales. Ils ont égalisé sur leur première occasion, grâce à Michel, servi par Fatar (21e). Le milieu des Lionceaux aurait même pu doubler la mise mais il s’est heurté à Olliero (42e). Qu’importe pour les supporters locaux : dans la foulée, Daho obtenait un penalty sévère et le transformait du droit avec sang-froid (45e). Will Still, le coach rémois, puis Mathieu Lacour, son directeur général, ont alors enragé contre l’arbitrage de M. Ben El-Hadj.

Ils espéraient surtout une réaction de leurs joueurs, ainsi renversés, dès la reprise. Elle a eu lieu, mais Teuma a tiré à côté (54e, 74e), tandis que les tentatives de Daramy (64e), Okumu (73e) et Khadra (77e) ont été stoppées par un Patouillet vigilant. Et c’est finalement Agbadou, décidément dans tous les coups, qui a égalisé d’une superbe frappe enroulée du droit (82e), sur un service en retrait de Daramy, qui a encore chauffé les gants de Patouillet dans le temps additionnel (90e+3). Et au terme d’une séance ou deux gauchers, un de chaque côté (Teuma et Liénard), ont manqué leur tentative, c’est donc bien le gardien sochalien qui a été le héros de cette superbe qualification pour les huitièmes devant un public en transe. L. Ha.

Lille sauvé par Haraldsson chez le Racing (N2, 1-0)

Lille s’attendait à une opposition bien plus relevée qu’au tour précédent, où il avait signé une victoire record contre Golden Lion (12-0). Il a été servi puisque, sur le billard du stade Walter Luzi de Chambly, les joueurs du Racing CFF ont d’abord donné bien du fil à retordre aux Nordistes. Les Franciliens se sont vus rapidement refuser un but pour une charge de Sangaré sur Mannone (10e), avant que le gardien italien ne s’oppose sur une frappe de Raux Yao (20e). Entretemps, Emmanuel s’était faufilé dans le dos d’Umtiti avant de s’effondrer dans la surface, mais M. Wattellier ne bronchait pas, à raison (18e).

Les Dogues n’avaient pas obtenu de véritable occasion lorsque Bouaddi a obtenu un coup franc, plein axe, à l’entrée de la surface. Haraldsson s’élançait et marquait d’un joli enroulé du droit qui terminait dans le soupirail gauche d’Alélaïde (33e). Le gardien francilien évitait le break d’un superbe réflexe devant Gudmundsson, de près (57e), puis il était heureux lorsqu’il déviait sur la transversale une belle frappe enroulée de Yazici (82e). Son homologue lillois sortait lui aussi une belle parade sur un coup franc d’Hamek (78e) et si les joueurs du Racing poussaient sur la fin, obtenant des corners, c’était sans se montrer dangereux. R. Laf.

Le Havre minimaliste à Châteauroux (N, 1-0)

Après avoir attendu 14 ans pour revenir en Ligue 1 cette saison, Le Havre a aussi mis fin à une petite malédiction en Coupe de France. En s’imposant sur la pelouse de Châteauroux, les Normands se sont qualifiés pour les 8es de finale, ce qui ne leur était pas arrivé depuis 2013. Privés de quelques éléments importants, les joueurs de Luka Elsner auront fait un match sérieux, en étant rarement mis en défaut par un adversaire un peu limité.

Daler Kouzaeïv (28e) et Samuel Grandsir de la tête (31e) s’étaient offert les meilleures occasions et juste avant la pause le jeune Steve Ngoura (18 ans), pour sa première titularisation marquait, en deux temps, son premier but en pro (0-1, 45e+2). Après quelques frayeurs par Dutertre (61e) et Mendy, qui lui manquait sa reprise de la tête (73e), le HAC loupait le KO sur un raté incroyable de Casimir seul face à Brice Cognard (89e). Mais Luka Elsner pouvait serrer les poings au coup de sifflet final. Le Havre continue son chemin en Coupe de France. L.G.C.

Strasbourg autoritaire à Clermont (3-1)

Invaincu depuis six matches avant ce 16e de finale, Strasbourg a poursuivi sa belle série à Clermont (3-1). Dominés durant la première période, les Clermontois pouvaient s’estimer heureux de rentrer au vestiaire avec seulement un but de retard sur des Strasbourgeois quelque peu maladroits. Avant d’ouvrir le score à la 32e minute grâce à Sylla, à la suite d’un coup franc de Bakwa mal repoussé, les Alsaciens ont eu plusieurs temps forts mal négociés. Un premier entre la 7e et la 13e minutes où Diarra (7e), Angelo (10e) et surtout Mwanga, qui a perdu un face-à-face avec Borne, aurait déjà pu donner l’avantage à leur équipe. Diarra encore (25e, 30e), Sahi Dion (25e) et Bakwa (29e) ont aussi vendangé de belles opportunités en faveur des visiteurs. De son côté, le CF63 n’a eu qu’une seule grosse occasion, par Virginius (21e), avant de céder sa place à Rashani (25e), touché au genou gauche.

Trop imprécis en première période, Diarra se montrait plus clinique au retour des vestiaires, inscrivant le but du break à la suite d’un centre en retrait de Bakwa (48e) dans une défense auvergnate qui manquait clairement d’agressivité. Bakwa s’est ensuite muet en buteur et Diarra en passeur sur le coup franc qui a permis aux Alsaciens de prendre le large à la suite d’une astucieuse combinaison (61e). Muhammed Cham (69e) puis Yohann Magnin (72e) ont tenté de sauver l’honneur, en vain, et c’est finalement Mehdi Zeffane, en suivant bien un penalty de Nicholson repoussé par Bellaarouch (88e), qui réduit l’écart. Cela n’a évidemment pas suffi et le club auvergnat, pas habitué aux bons parcours en Coupe de France, quitte déjà la compétition. Sy. D.

Saint-Priest (N3), un gigantesque petit poucet contre Romorantin (N2, 4-1)

On connaît l’identité du petit poucet des huitièmes de finale de la Coupe de France 2024. Il s’agit de Saint-Priest, pensionnaire de National 3, qui a donné l’impression d’évoluer bien au-dessus de sa Division habituelle. C’est en tout cas ce qu’ont dû ressentir les joueurs de Romorantin (N2, 4-1), totalement dépassés par les offensives de leurs hôtes rhônalpins. Portés par leur public et un enthousiasme ambiant de plus en perceptible au fur et à mesure que les minutes s’égrenaient, les joueurs de Saint-Priest menaient 2-0 à la pause grâce à Pottier (36e) et Essimi (40e). Et ils n’ont pas relâché leur étreinte après la pause. Grâce à deux nouveaux buts de Sila (50e) et Pottier encore (71e), ils ont remporté une victoire mémorable que la réduction de l’écart par Beaka (89e) ne ternira pas. F.T.

2024-01-21 21:27:57
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