Contre Amazon ET pour les objectifs climatiques : Tactiques dans le “vert”

Bien qu’Amazon soit présentée comme une entreprise américaine phare de l’ère des “technologies vertes”, l’entreprise émet plus d’émissions de C02 que de nombreux États (plus précisément, plus de 120 des 193 pays du monde). Sans surprise, les travailleurs qui s’organisent au sein d’Amazon et contre Amazon intègrent un discours sur les questions environnementales à leur agenda. La campagne mondiale Make Amazon Pay, par exemple, trouve des mots clairs, exigeant qu’Amazon paie et traite ses travailleurs équitablement et mette fin aux pratiques commerciales qui nuisent à la société et à l’environnement.

Entre autres choses, la campagne demande : « Un engagement à zéro émission d’ici 2030 ; Résilier tous les contrats Amazon Web Services personnalisés avec des sociétés de combustibles fossiles pour accélérer la production de pétrole et de gaz ; mettre fin à la complicité d’Amazon dans le racisme environnemental, notamment en passant d’abord aux véhicules électriques dans les communautés les plus touchées par la pollution de l’entreprise ; mettre fin à toute promotion du déni du changement climatique ; Implication des travailleurs, qui ont le droit de savoir comment leur employeur fonctionnera de manière durable, grâce à un processus de transition juste. »

Il n’est pas non plus surprenant qu’Amazon investisse dans son propre discours sur le climat et l’environnement. Sous le mot-clé “Durabilité”, “notre chemin vers le zéro carbone net” est promu des chaînes d’approvisionnement “vertes” aux centres de traitement “verts” et aux centres de données “verts”. La définition de cette voie est aussi floue et ouverte que l’attitude vis-à-vis du cadre défini par l’État car elle est non contraignante : « Il y a beaucoup d’idées différentes sur ce qu’est le Green New Deal, et c’est probablement trop large pour en dire trop sur ça en particulier”, comme Jeff Bezos l’a un jour expliqué.

Amazon n’est pas censé être simplement une entreprise “verte”, mais être le leader mondial du marché post-carbone. Cette affirmation est confirmée par des titres tels que “Comment Amazon est devenu le plus grand acheteur d’énergie renouvelable au monde” ou des spéculations telles que “La loi sur la réduction de l’inflation pourrait stimuler les efforts climatiques d’Amazon” et des rapports sur le Bezos Earth Fund. Les nouvelles d’une main-d’œuvre engagée dans la cause « verte » s’inscrivent également dans le tableau et donnent même à l’ensemble une touche démocratique : les travailleurs qui se battent pour le climat ne contribuent-ils pas à garantir que l’agenda de l’entreprise « verte » est participatif et im processus de consensus se produit?