Consultations avec le gouvernement et les acteurs du camp présidentiel avant le rendez-vous du chef de l’Etat

Avant le rendez-vous, le président français a sollicité certains de ses ministres et les principaux acteurs du camp présidentiel. À la veille de l’événement, Emmanuel Macron a réuni une partie du gouvernement puis les principaux acteurs de la majorité pour préparer la réunion au sommet avec les chefs de parti le lendemain. Dans la matinée, la première ministre Elisabeth Borne, ainsi que plusieurs de ses ministres, dont Bruno Le Maire (économie), Gabriel Attal (éducation nationale), Gérald Darmanin (intérieur), Eric Dupond-Moretti (justice) et Aurore Bergé (solidarités), ont été conviés à l’Élysée. Selon des informations du journal Le Monde, le président leur a assuré qu’il rendrait compte de ses “rencontres de Saint-Denis” lors du prochain conseil des ministres, le 6 septembre. Par la suite, M. Macron a dîné avec dix-huit personnalités influentes du camp présidentiel, parmi lesquelles le chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné, le président du MoDem, François Bayrou, l’ancien premier ministre Edouard Philippe de Horizons, ainsi que Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Lors de ce dîner préparatoire, il a été beaucoup question de référendum, le président ayant évoqué cette possibilité dans une lettre adressée aux chefs de parti. La plupart des convives se sont opposés à cette idée, à l’exception de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, qui s’est prononcée en faveur d’une consultation directe des Français concernant le service national ou la fin de vie. Edouard Philippe et François Bayrou ont exprimé leurs réserves, tandis que Richard Ferrand a estimé qu’il était préférable que les objets du référendum ne soient pas utilisés par les successeurs non désirés d’Emmanuel Macron. Stéphane Séjourné s’est montré opposé à tout référendum avant les élections européennes prévues pour le 9 juin 2024, ce qui repousserait une éventuelle consultation d’un an. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a jugé impossible un référendum sur l’immigration.