Nouvelles Du Monde

conserver d’abord, puis laisser vivre – Corriere.it

conserver d’abord, puis laisser vivre – Corriere.it

2024-02-21 21:32:09

De PIERLUIGI PANZA

Le Fonds italien pour l’environnement : valoriser le patrimoine avec la participation des citoyens. Le rendez-vous est au Théâtre Bellini le 24 février

En vue des cinquante prochaines années, la FAI s’apprête à entrer dans la deuxième phase de sa vie avec un nouvel engagement : aller au-delà de la protection du patrimoine hérité en passant à son la valorisation, à la narration du patrimoine. Nous prenons soin du patrimoine, en le racontant est le titre de la XXVIIIe conférence nationale organisée par la FAI, le fonds italien pour l’environnement. au Théâtre Bellini de Naples le 24 févrierdestiné à ses délégués et bénévoles de toute l’Italie.

L’intention, pour la première fois, est d’aller au-delà de la sauvegarde : raconter des histoires afin de élargir la participation citoyenne envers leurs biens historiques. La valorisation est une activité culturelle à forte mission sociale, qui doit impliquer les citoyens, les universités et les particuliers, car les coûts de gestion des actifs italiens sont déjà trop lourds pour les organismes publics. Cela se heurte à deux problèmes, bien thématisés par le savant Henry-Pierre Jeudy dans l’ouvrageLa Machinerie patrimoniale
(en italien publié par Giunti avec le titreSouviens-toi
) : la désaffection de l’individu à assumer personnellement le fardeau de la mémoire (tout est délégué à base de données
aux mémorisateurs sociaux…) et, en même temps, l’obsession que tout doit être transmissorti de l’oubli et de tout accident de la vie.

Lire aussi  Le Musée d'Art de Gérone acquiert un fragment du retable de Sant Feliu du début du XVIe siècle


En cinquante ans d’activité, avec 75 actifs gérés dans toute l’Italie à partir d’une structure de près de 400 professionnels et des milliers de bénévoles (15 mille entre le réseau territorial et les bénévoles avec 3 mille délégués et membres actifs des Groupes), la FAI a développé des principes, expérimenté certaines pratiques de protection et a déjà entamé des processus de valorisation ( comme les expositions, les Journées du Printemps, les Lieux du cœur…). Il entend désormais construire une valorisation plus continue à travers des formes d’éducation et d’implication des citoyens, des récits sur les actifs pour qu’ils restent constamment dans ce que le philosophe Enzo Paci a défini comme le monde vivant, le “monde de la vie”. Une construction de consensus qui n’est pas artificielle, mais vécue comme le devoir d’une communauté.

«Il y a cinquante ans, la FAI s’intéressait plus aux pierres qu’aux âmes», explique le président Marco Magnifico. “Aujourd’hui le thème de l’éducation devient crucial, conformément à la réforme du statut. Nous voulons faire de chacun un acteur de la protection et de la narration du patrimoine. Nous avons besoin que tout le monde soit excité. » Le mode d’intervention reste inchangé. «La première étape reste restauration conservatrice qui respecte la fonction du lieu. Si je restaure une église, FAI vise à ce qu’un prêtre célèbre la messe de temps en temps et si vous entrez dans la Villa Necchi, cela fait en sorte que le visiteur se sente comme un invité dans une maison bourgeoise. L’histoire commence par la conservation.”

Lire aussi  Mastic Scum - Icon Tour 2023 - Annonce


L’archéologue Andrea Carandini, ancien président de la FAI, expose les domaines à approfondir dans la création de parcours de valorisation, un aspect encore peu précisé dans la réforme Franceschini. « La conservation est le début ; puis, les biens doivent recevoir une valeur, car sinon ils restent des objets insensés. Il faut saisir l’esprit qui réside dans l’essence architecturale, qui n’est pas faite de murs, mais de murs qui bougent, de murs qui expriment l’ameublement à l’intérieur et, à l’extérieur, des jardins et des paysages. De plus, il comprend des scènes de la vie de ceux qui y ont vécu. L’étude et la valorisation de tout cela doivent être mises en œuvre pour redonner vie aux biens historiques». D’où la proposition. «Je propose une archéologie de la modernité. Nous, archéologues classiques, ne pouvons pas étudier de nombreux meubles, à l’exception de ceux d’Herculanum et de Pompéi, mais nous proposons la méthode pour les étudier. Cela doit être appliqué à tous les meubles qui existent en Italie, depuis l’humanisme jusqu’à aujourd’hui. La FAI peut devenir une sorte d’académie pour l’étude globale de l’architecture. Il n’existe pas aujourd’hui d’équivalent académique : pour apprendre l’histoire du goût, il faut un arrière-plan humaniste qui n’est pas développé dans les facultés de design. Fai compense par le soin et l’étude du mobilier, des jardins et du paysage. Ensuite, il y a aussi l’étude de la vie des propriétaires des maisons devenues maisons-musées. »

Lire aussi  Tyler Christopher, star de l'Hôpital général, est mort à 50 ans

En fait, les soi-disant groupements scientifiques d’histoire de l’architecture et de l’art des universités italiennes ont tendance à ne pas considérer les aspects liés à l’utilisation, à la valorisation et à la communication du bien également en relation avec l’histoire du goût. Des aspects qui auraient également des répercussions plus importantes même au niveau de l’emploi et social. Il suffit de voir comment le centre de Morazzone, un petit village de la province de Varese, a été revitalisé après FAI a ouvert la Casa Macchi: une vie plus cultivée, plus belle et en phase avec la tradition. La FAI propose ainsi d’initier une action de substitution et d’encouragement envers les acteurs sociaux et académiques, les institutions privées et Confindustria pour une large responsabilité dans le amélioration de la mémoire.

21 février 2024 (modifié le 21 février 2024 | 19h29)



#conserver #dabord #puis #laisser #vivre #Corriere.it
1708584544

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT