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Conflit entre la Turquie et les Kurdes

Conflit entre la Turquie et les Kurdes

2017-03-10 18:52:07

Les forces de sécurité turques ont commis de « graves violations » des droits de l’Homme lors d’opérations contre les rebelles kurdes depuis la fin du cessez-le-feu en 2015, a dénoncé ce vendredi l’ONU, qui réclame à nouveau une enquête indépendante urgente. Les Nations Unies évaluent le nombre de personnes déplacées entre 355 000 et 500 000.

Dans son premier rapport sur le sujet, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a détaillé les “allégations de destruction massive, de meurtres et de nombreuses autres violations graves des droits humains commises entre juillet 2015 et décembre 2016 dans le sud-est de la Turquie lors d’opérations de sécurité gouvernementales”.

Dans le sud-est turc à majorité kurde, les combats quotidiens entre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation « terroriste » par Ankara, Bruxelles et Washington, et les forces de sécurité, ne s’arrêtent pas depuis la rupture du cessez-le-feu. .l’incendie mi-2015.

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Le conflit a fait plus de 40 000 morts depuis 1984. Selon l’ONU, les opérations menées par les forces de sécurité turques entre juillet 2015 et fin 2016 ont touché plus de 30 villes, certains quartiers ont été rasés et entre 335 000 et 500 000 personnes ont été déplacées, pour la plupart des Kurdes.

Le Haut-Commissaire, que la Turquie n’a pas autorisé à entrer dans la zone, a établi son rapport sur la base d’images satellite de l’ONU, d’entretiens avec les victimes (témoins ou leurs familles) et d’informations provenant de plusieurs ONG.

« Recours excessif à la force »

Environ 2 000 personnes, dont 800 membres des forces de sécurité et 1.200 habitants de la région “seraient morts dans le cadre d’opérations de sécurité dans le sud-est de la Turquie”selon l’ONU.

Parmi les 1 200 civils tués, “un nombre indéterminé pourrait être impliqué dans des actions non violentes contre l’Etat”, précise le rapport.

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“Le gouvernement turc ne nous a pas accordé l’accès, mais a mis en doute la véracité des accusations très graves publiées dans le document”, a déclaré le haut-commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein dans un communiqué.

Mais la gravité des accusations, l’escalade des destructions et le déplacement de plus de 355 000 personnes justifient une enquête indépendante urgente et nécessaire.“, a-t-il ajouté. Dans son rapport, l’ONU indique qu’il y a eu “un recours excessif à la force, des meurtres, des disparitions forcées, des actes de torture”.

Le Haut-Commissaire se dit “particulièrement alarmé par les résultats de l’analyse des images satellite qui révèlent des destructions massives d’habitations à l’aide d’armes lourdes”.

Par exemple, la destruction de quartiers entiers est décrite dans la ville de Nusaybin, dans la province de Mardin, où 1 786 propriétés ont été détruites ou endommagées.

En mai 2016, avant l’échec du coup d’État de juillet 2016 en Turquie, Le Haut-Commissaire a publié un communiqué dénonçant les violations commises par les forces de sécurité turques lors des opérations contre le PKK.

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Depuis, Ankara n’a mené aucune enquête, déplore l’ONU, qui juge inquiétantes les mesures adoptées depuis le coup d’État.

AFP



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