Amira Bouraoui, médecin de formation d’origine franco-algérienne, a été condamnée par contumace à 10 ans de prison par le tribunal de Constantine en Algérie, le mardi 7 novembre. Elle était jugée pour “sortie illégale du territoire” après avoir franchi la frontière avec la Tunisie en février. Le journaliste Mustapha Bendjama, accusé de l’avoir aidée à s’enfuir en France, a été condamné à six mois de prison ferme. Cette décision a été relayée par des médias algériens ainsi que par Khaled Drareni, représentant de Reporters sans Frontières.
Amira Bouraoui, actuellement en France, a été condamnée en son absence à dix années de prison ferme, tandis que le journaliste a écopé de six mois de prison ferme, selon le site d’information Interlignes. Mustapha Bendjama, qui était détenu depuis le 19 février, a été libéré après avoir purgé sa peine, comme l’a confirmé son avocat, Adel Messaoudi.
Amira Bouraoui, âgée de 46 ans, a été jugée pour avoir illégalement quitté l’Algérie en franchissant la frontière avec la Tunisie le 3 février. Elle a ensuite réussi à se rendre en France malgré le fait que les autorités tunisiennes aient tenté de la renvoyer en Algérie.
En plus d’Amira Bouraoui et de Mustapha Bendjama, d’autres personnes ont également été condamnées. Ali Takaida, un agent de la police aux frontières, a écopé de trois ans de prison ferme, tandis que la mère d’Amira Bouraoui, Khadidja, âgée de 71 ans, a été condamnée à un an de prison avec sursis. Ces co-accusés étaient poursuivis pour différentes accusations liées à l’immigration clandestine.
Ce verdict fait suite à d’autres condamnations dans des affaires similaires, mettant ainsi en lumière la répression à l’encontre des opposants en Algérie.
